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Mali: Situation confuse, la CEDEAO demande aux militaires de regagner les casernes.

Ce mardi matin, des militaires ont pris des armes au camp «Soundiata Keïta» de Kati, à 15 kilomètres de Bamako, où se trouve une garnison militaire, l’une des plus importantes du pays. Selon des témoins, ils se sont mis à tirer en l’air et ils ont ensuite pris le contrôle de ce camp.

Dans un communiqué rendu public vers 14h30 GMT, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) déclare suivre «avec une grande préoccupation les développements en cours au Mali depuis la matinée de ce 18 août 2020, avec une mutinerie déclenchée dans un contexte sociopolitique déjà très complexe ». L’organisation régionale « appelle les militaires à regagner sans délai leurs casernes », et rappelle « sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel ».

Plusieurs représentations diplomatiques ont émis des messages d’alerte. L’ambassade de France a recommandé à ses ressortissants de rester chez eux « compte tenu des tensions rapportées ce mardi à Kati et à Bamako ».

La Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) a diffusé un message recommandant au personnel des Nations unies « d’éviter la zone de Kati et tous mouvements routiers non nécessaires à Bamako jusqu’à nouvel ordre ». Elle a suspendu tous les mouvements du personnel de l’ONU à Bamako et Kati et a convoqué une réunion de l’équipe de gestion de crise, avant une « réunion spéciale de l’équipe de gestion de la sécurité avec l’équipe de pays des Nations unies ».

« Nous suivons avec inquiétude l’évolution de la situation aujourd’hui au Mali. Les États-Unis s’opposent à tout changement extra-constitutionnel de gouvernement, que ce soit par ceux qui sont dans la rue ou par les forces de défense et de sécurité », a écrit sur Twitter J. Peter Pham, l’émissaire des États-Unis pour le Sahel.

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