L’Algérie sort par la petite porte de la CAN 2022. Dos au mur avec un seul point pris avant ce dernier match de poule, les champions d’Afrique en titre ont pris une claque pour finir face à la Côte d’Ivoire (3-1), qui termine en tête du groupe C. Une humiliation de plus pour les coéquipiers de Riyad Mahrez, qui a manqué un penalty.
« One, two, three » par ici la sortie. Trente ans après avoir quitté la compétition en étant tenante du titre, l’Algérie a revécu le syndrome 1992 et quitte la CAN 2021 dès la phase des poules, trois ans après son sacre. Incapables de gagner le moindre match, les Fennecs ont été balayés par la Côte d’Ivoire (3-1) et n’ont pas réussi cette fameuse opération commando que tout un peuple attendait pour ce troisième match. Le choc contre l’Egypte en 8es de finale, ce sera bien pour les Éléphants et non pour la bande à Djamel Belmadi, qui a désormais une qualification pour la Coupe du Monde à aller chercher.
MAHREZ A CRAQUÉ
« Ce sentiment de défaite est détestable »
Cette sortie prématurée de la CAN dont elle était l’un des favoris, l’Algérie ne l’a pas dessinée sur la pelouse de Douala. La défaite contre les Ivoiriens n’est que la conséquence de ce qui ne marche pas depuis un mois. Malgré un arsenal offensif considéré comme l’un des meilleurs d’Afrique, l’Algérie a pêché dans ce secteur. Belmadi a bien tenté d’apporter du sang frais avec la titularisation de Benrahma sur le côté droit, lui qui n’avait disputé que 7 minutes depuis le début de la compétition, mais rien n’a changé avec aucune frappe cadrée à la pause. Portés par ses leaders en 2019, les Fennecs ont été abandonnés par ces mêmes joueurs cette année. Le symbole de cette déroute ? Riyad Mahrez.
Homme fort du dernier sacre, l’ailier de Manchester City a failli à son rôle de capitaine. La contre performance de sa sélection n’est pas de son seul ressort mais il n’a pas répondu présent quand on l’attendait. Dos au mur et sans espoir après les trois buts ivoiriens avant même l’heure de jeu, l’Algérie a eu la chance de pouvoir de nouveau y croire quand Mr Gomes a montré le point de penalty pour une faute sur Belaïli. En bon capitaine, Mahrez s’est avancé et a eu l’espoir d’une remontada au bout du pied. Mais, en crise de confiance, l’ancien Havrais a envoyé son ballon sur le poteau de Badra Sangaré, pourtant pris à contrepied.
PÉPÉ DE RETOUR AUX AFFAIRES
A 3-0, la messe était dite mais ce penalty, s’il avait été inscrit avec 30 minutes à jouer derrière, aurait pu tout changer. Au lieu de ça, il a un peu plus coulé des Algériens, déjà au fond du trou dès la mi-temps. Malgré une qualification acquise avant même d’avoir joué, la Côte d’Ivoire n’a pas calculé et a joué à fond, avec l’espoir de prendre sa revanche sur le quart de finale de l’édition 2019. Ultra-dominateurs, les Eléphants ont marché sur les Fennecs et l’espace d’une rencontre, Nicolas Pépé est redevenu le joueur génial qu’il a été à Lille. Percutant, l’ailier d’Arsenal a donné le tournis à la défense adverse et a régalé avec Franck Kessié. D’abord en lui offrant l’ouverture du score dans la continuité d’un poteau algérien (22e) puis en tuant le match dès le retour des vestiaires (3-0, 54e).
L’Algérie a bien tenté d’y croire avec la réduction du score de Bendebka à un quart d’heure de la fin, mais il était écrit que le costume de champion en titre était trop grand pour cet effectif. Demain, l’heure sera déjà au bilan avec l’avenir de Belmadi au centre des discussions. Malgré un titre continental, une série d’invincibilité (35 matchs) et une Coupe Arabe, le sélectionneur algérien a vu les critiques fleurir depuis quelques semaines. Avec le barrage pour le Mondial 2022 en approche, l’ancien milieu de l’OM a peut-être gagné quelques semaines. Mais son aventure ne semble désormais tenir qu’à un fil.
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avec Eurosport