Le Kremlin a jugé, mardi 28 juin, que son offensive en Ukraine se terminerait quand les autorités et l’armée ukrainiennes auront capitulé.
De son côté, Volodymyr Zelensky a demandé la reconnaissance de la Russie comme étant un « État parrain du terrorisme » au lendemain d’une attaque russe ayant fait plus de vingt morts.
« La partie ukrainienne peut mettre fin au conflit dans la journée. Il faut ordonner aux unités nationalistes de déposer les armes, il faut ordonner aux soldats ukrainiens de déposer les armes et il faut mettre en œuvre toutes les conditions fixées par la Russie. Alors, tout sera fini en une journée », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. Selon lui, aucun délai ni calendrier n’est fixé côté russe : « Nous nous orientons par rapport aux déclarations de notre président. »
Le porte parole a une nouvelle fois assuré que « l’opération militaire spéciale se déroulait selon les plans », utilisant un euphémisme de rigueur en Russie pour parler de l’assaut sur l’Ukraine. Il réagissait aux propos prêtés au président ukrainien Volodymyr Zelensky devant les chefs d’État et de gouvernement du G7 les appelant « à faire le maximum » pour mettre un terme au conflit qui ravage son pays avant la fin de l’année.
Le président ukrainien a également exigé mardi que la Russie soit reconnue comme « État parrain du terrorisme », au lendemain d’une frappe russe sur un centre commercial ayant fait « plus de 20 morts », selon Kiev. « Seuls des terroristes complètement fous, qui ne devraient pas avoir de place sur Terre, peuvent envoyer des missiles sur des objectifs civils », a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram.
« Et ce ne sont pas des frappes de missiles hors cible dans des jardins d’enfants, des écoles, des centres commerciaux, des immeubles d’habitation, ce sont des frappes calculées des envahisseurs », a-t-il poursuivi. « La Russie doit être reconnue comme État parrain du terrorisme. Le monde peut et donc doit arrêter la terreur russe », a conclu le président ukrainien.
Lors d’un point de presse, le chef adjoint de l’administration présidentielle, Kiril Timochenko, a indiqué que le bilan de la frappe sur le centre commercial Krementchouk s’élevait désormais à « plus de 20 morts » et plus de 40 disparus. Le ministre de l’Intérieur, Denys Monastyrsky, a indiqué de son côté que certains corps ne peuvent pas être identifiés, parce qu’ils sont grièvement brûlés. « Leur identification peut prendre quelques jours », a-t-il dit.
Depuis l’offensive militaire menée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février dernier, les combats sont meurtriers dans l’est du pays et les avancées russes lentes. Des pourparlers de paix sont paralysés depuis des semaines, chaque camp rejetant la faute sur l’autre.
avec AFP