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Ethiopie (conflit du Tigré) : rebelles et gouvernement en pourparlers à Pretoria.

Les rebelles de la région du Tigré et le gouvernement éthiopien ont débuté ce mardi 25 octobre 2022 à Pretoria, des pourparlers visant à trouver une solution pacifique et durable au conflit qui ravage le nord de l’Ethiopie depuis bientôt deux ans.

Le début de ces discussions très attendues, sous l’égide de l’Union africaine (UA), a été annoncé par la présidence sud-africaine.

« Les pourparlers de paix organisés pour trouver une solution pacifique et durable au conflit dévastateur dans la région du Tigré ont commencé aujourd’hui 25 octobre et se termineront le 30 octobre », a déclaré le porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, Vincent Magwenya.

Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki, a salué dans un communiqué « l’engagement des parties en faveur de la paix et de la recherche d’une solution politique durable », et assuré les soutenir pour « faire taire les armes vers une Ethiopie unie, stable, pacifique et résiliente ».

Rebelles tigréens et armée fédérale — appuyée par les forces de régions éthiopiennes voisines et de l’armée de l’Erythrée, pays frontalier du Tigré — s’affrontent depuis novembre 2020 dans un conflit meurtrier qui a plongé le nord de l’Ethiopie dans une grave crise humanitaire.

Après cinq mois de trêve, les combats ont repris le 24 août. Les forces éthiopiennes et érythréennes ont annoncé ces dernières semaines s’être emparées de plusieurs villes dont Shire, une des principales du Tigré.

La communauté internationale s’est alarmée de ce regain des violences, qui a bloqué l’acheminement de l’aide humanitaire dans cette région de six millions d’habitants en proie à la faim.

Face à cette situation « très préoccupante », le haut-commissaire aux réfugiés de l’ONU, Filippo Grandi, a exhorté les belligérants au dialogue. « S’il vous plaît, pour le bien de votre propre peuple, parvenez à une conclusion positive, ou au moins ouvrez une voie vers la paix », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse dans la capitale kényane Nairobi.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté les deux parties, dans un communiqué mardi soir, à « s’engager sérieusement dans ces discussions afin d’atteindre une résolution durable au conflit ».

Le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, avait indiqué plus tôt que l’émissaire américain Mike Hammer participait aux discussions.

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