
La cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, a appelé mardi le mouvement rebelle M23 à démanteler son administration parallèle et à revenir sur les positions sur terrain telles que reprises dans la feuille de route de Luanda.
« La présence et l’activisme du M23 aggravent la situation humanitaire et des droits de l’homme », a déclaré Bintou Keita devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. « La situation humanitaire déjà alarmante s’est davantage détériorée avec plus d’un million de déplacés supplémentaires. »
Bintou a également souligné que le M23 a commis des violations des droits de l’homme, notamment des meurtres, des viols et des pillages.
Après sa défaite de 2013, le M23 a repris les armes fin 2021 et s’est emparée de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC frontalier du Rwanda et de l’Ouganda. Depuis le début, Kinshasa accuse le Rwanda d’armer cette rébellion et de combattre à ses côtés, ce qu’ont corroboré des experts de l’ONU bien que Kigali s’en défende