Le début de la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, lancée par La France Insoumise (LFI), est un événement majeur sur la scène politique française, bien que ses chances de succès semblent minces. Ce mardi 17 septembre, la procédure arrive au Bureau de l’Assemblée nationale, où elle sera évaluée pour sa recevabilité. Malgré une mobilisation notable, avec 80 députés ayant signé la proposition de résolution et une pétition populaire recueillant plus de 300 000 signatures, le chemin reste semé d’embûches.
LFI a facilement franchi la première étape grâce aux 72 députés de son groupe et au soutien de certains écologistes et communistes. Cependant, la recevabilité de la proposition repose sur un vote au sein du Bureau de l’Assemblée, où les divisions au sein de la gauche compliquent la situation. Le Parti socialiste, par exemple, ne soutient pas cette initiative, ce qui pourrait faire échouer la proposition dès cette étape.
Si la procédure passe le Bureau, elle devra encore être approuvée par la commission des Lois, puis par une majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale, un seuil difficile à atteindre dans une assemblée fragmentée. Même si cette étape est franchie, le Sénat, dominé par la droite, représente un autre obstacle de taille.
Enfin, dans le cas improbable où la proposition serait adoptée par les deux chambres, la Haute Cour serait convoquée pour statuer sur la destitution du président. Cependant, étant donné la composition politique du Parlement, la perspective d’une destitution reste extrêmement éloignée.