Le ministre des Affaires étrangères éthiopien, Taye Atske Sélassié, a été élu président de la République fédérale démocratique d’Éthiopie ce lundi, en remplacement de Sahle-Work Zewde, dont le mandat arrive à échéance fin octobre. Taye Atske Sélassié, 68 ans, devient ainsi le cinquième président du pays depuis l’adoption de la Constitution de 1995.
Bien que le poste de président soit essentiellement honorifique en Éthiopie, où l’essentiel du pouvoir est concentré entre les mains du Premier ministre, l’élection de M. Taye marque un moment important dans la transition politique du pays. Il succède à Sahle-Work Zewde, première femme présidente d’Éthiopie, qui avait marqué l’histoire en accédant au poste en 2018.
L’élection de M. Taye a été confirmée par le président du Parlement, Tagesse Chaffo, qui a annoncé sa victoire avec seulement cinq abstentions. Le nouveau président a prêté serment en présence du Premier ministre Abiy Ahmed, et a officiellement pris ses fonctions après avoir reçu la Constitution des mains de la présidente sortante.
Avant son élection, Taye Atske Sélassié avait été nommé ministre des Affaires étrangères en février 2024. Diplômé de relations internationales, il a également représenté l’Éthiopie auprès des Nations unies et a été ambassadeur en Égypte.
Sahle-Work Zewde, également une diplomate chevronnée, avait pris ses fonctions peu après l’accession au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix en 2019 pour son rapprochement historique avec l’Érythrée. Toutefois, l’Éthiopie a ensuite été plongée dans un conflit sanglant de deux ans avec les forces rebelles de la région du Tigré, laissant le pays confronté à de nombreux défis sécuritaires et politiques.
Le nouveau président Taye Atske Sélassié hérite ainsi d’un pays toujours en quête de stabilité et de réconciliation après des années de guerre civile et de tensions politiques.