Site icon Congo Inter

Félix Tshisekedi à Isiro : “Le peuple congolais a le droit de réexaminer sa Constitution”

Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a poursuivi son offensive pour obtenir un changement de la Constitution de la République Démocratique du Congo lors d’un meeting tenu ce samedi 30 novembre à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele. Alors que les discussions autour de la révision de la Constitution font rage, Tshisekedi a appelé la population à ne pas céder aux discours opposés à cette initiative, qu’il considère comme essentielle pour l’avenir du pays.

Un appel à la réflexion populaire

Lors de son allocution, Félix Tshisekedi a affirmé que la question du changement de la Constitution ne devait pas être perçue comme un sujet de division. Il a insisté sur le droit du peuple congolais de réfléchir à la Constitution et de l’examiner pour en évaluer les améliorations nécessaires. Reprenant des propos qu’il avait déjà tenus à Kisangani, Lubumbashi et Kalemie, le président a souligné que la Constitution actuelle avait été rédigée sous l’influence d’intérêts étrangers, destinés à maintenir le pays dans un état de fragilité.

“Je ne veux pas que quiconque interdise au peuple congolais de réfléchir sur cette question qui concerne leur pays. Cette Constitution, comme je vous l’avais dit, est le fruit d’intelligences venues de l’étranger pour maintenir la RDC dans un état fragile. […] La tâche sera confiée aux enfants du pays pour bien la lire, l’examiner, et voir ce qu’il faudra améliorer”, a déclaré le président Tshisekedi devant une foule enthousiaste.

Il a ajouté que, une fois cette révision achevée, le projet révisé de la Constitution serait soumis à la population, qui en reste le souverain primaire. Tshisekedi a insisté sur le fait que ce processus devait rester transparent et démocratique, loin des manipulations politiques.

Réponse aux accusations de l’opposition

Dans un contexte tendu, où l’opposition l’accuse de vouloir briguer un troisième mandat, Félix Tshisekedi a formellement démenti ces accusations. “Je ne cherche pas à obtenir un troisième mandat. Ce que je veux, c’est laisser mon pays sur la bonne voie, de sorte que mon successeur puisse poursuivre la reconstruction du pays dans de bonnes conditions”, a-t-il affirmé, précisant que ses efforts étaient orientés vers l’avenir du pays, et non vers un prolongement de son pouvoir.

Il a également mis en garde la population contre les manipulations et les discours tendant à semer la division au sein de la nation. “Ne vous laissez pas tromper, ce sont des ennemis. Ils reçoivent des injonctions de l’extérieur, de ceux qui nous font la guerre dans l’est du pays. Ces injonctions leur servent à diaboliser la population ici”, a-t-il poursuivi.

Quitter la version mobile