Lors d’un briefing de presse organisé mercredi 25 décembre à l’issue de la visite du chef de l’État dans la province du Kasaï-Central, le gouverneur Joseph Moïse Kambulu a exprimé sa profonde inquiétude sur l’état critique de la région.
Répondant aux questions des journalistes sur les secteurs nécessitant une intervention urgente du gouvernement, le gouverneur a souligné que la province manque de tout. « Nous n’avons pas d’eau, pas de courant, pas de nourriture, pas de voirie urbaine », a-t-il déclaré, mettant en lumière l’étendue des défis auxquels la population est confrontée.
Des infrastructures routières à l’abandon
Le gouverneur a particulièrement insisté sur l’état désastreux des infrastructures routières, qu’il attribue à l’inaction des structures locales responsables. « Nous avons l’Office des Routes (OR) qui n’a rien et qui ne fait rien, et l’Office de Voirie et Drainage (OVD) dans la même situation. Ces deux structures n’existent que de nom dans notre province », a-t-il expliqué avec regret.
Il a ajouté que l’absence de routes fonctionnelles complique davantage le quotidien des habitants et entrave le développement économique. « Il n’y a encore rien. Et si rien n’est fait, il est urgent de commencer maintenant », a-t-il exhorté.
Une province en détresse
M. Kambulu a rappelé que les conditions actuelles de vie dans le Kasaï-Central restent extrêmement difficiles, affectant tous les aspects du quotidien de la population. « Ici, tout est prioritaire. Je ne sais même pas comment égrener nos priorités », a-t-il confié, appelant à une prise de conscience nationale.
Un appel à l’action
Le briefing de presse, organisé sous l’égide du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, visait à sensibiliser les décideurs politiques sur l’urgence d’une intervention massive et coordonnée pour répondre aux besoins criants de la province. Le gouverneur a ainsi invité le gouvernement central à s’impliquer activement pour redresser la situation et améliorer les conditions de vie des citoyens du Kasaï-Central.