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RDC – Expulsion des miniers chinois au Sud-Kivu : un ordre de Kinshasa provoque la colère du gouverneur Purusi

Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, a exprimé sa colère face à l’expulsion d’une dizaine d’opérateurs miniers chinois illégaux par la Direction Générale de Migrations (DGM). Ces individus, impliqués dans l’exploitation illégale de l’or dans le territoire de Walungu depuis quatre ans, devaient à la province près de 10 millions de dollars de taxes et impôts.

Une arrestation suivie d’une expulsion controversée

Après leur arrestation, les opérateurs chinois avaient été remis à la police locale avant d’être transférés à la DGM. Cependant, à la surprise des autorités provinciales, la DGM a procédé à leur expulsion sans consulter ni informer le gouverneur. Ces individus ont été exfiltrés du territoire congolais via le Rwanda avant de regagner leur pays d’origine.

Une perte financière pour la province

Cette expulsion a frustré les autorités provinciales qui mettaient la pression pour le recouvrement des 10 millions de dollars dus. « Nous avions convenu, lors d’un conseil de sécurité, qu’ils ne devaient pas être libérés tant que les fonds n’étaient pas payés », a déclaré Jean-Jacques Purusi.

Des instructions venues de Kinshasa

Le gouverneur a également révélé qu’après avoir contacté le directeur provincial de la DGM, ce dernier a affirmé avoir agi sur « instruction de sa hiérarchie à Kinshasa ». Ce geste, considéré comme un « coup » contre la province, soulève des questions sur la coordination entre les autorités provinciales et nationales.

Exploitation illégale et impunité

Ces opérateurs chinois, dépourvus de titre de séjour et de permis d’exploitation, auraient profité d’une impunité pendant des années pour extraire de l’or dans le Sud-Kivu. Cette situation met en lumière les défis liés à la gouvernance des ressources naturelles en RDC et les tensions entre les intérêts locaux et nationaux.

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