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RDC : La société civile du Bas-Uélé appelle à un renforcement des effectifs militaires face à la menace des rebelles étrangers

La menace des rebelles Seleka, originaires de la République centrafricaine, continue de peser lourdement sur la population du territoire d’Ango, situé dans la province du Bas-Uélé, au nord-est de la République démocratique du Congo. Ces incursions violentes des rebelles, responsables de meurtres, de pillages et de l’incendie de maisons, sont de plus en plus récurrentes, suscitant l’inquiétude des habitants et des acteurs de la société civile.

Dimanche 29 décembre, Tout-en-Dieu Koyangalo, président de la société civile d’Ango, a confirmé que ces incursions armées sont devenues une menace permanente pour la population locale. Selon lui, les attaques des rebelles Seleka sont fréquentes depuis octobre 2024, période durant laquelle près de 10 personnes ont été tuées. Les rebelles, venus de la République centrafricaine voisine, exploitent la proximité de la frontière pour mener leurs attaques en toute impunité.

Malgré la présence de certains services de sécurité après la visite du chef de l’État dans la région, l’insuffisance des effectifs militaires reste un problème majeur. Tout-en-Dieu Koyangalo a souligné que les forces de l’ordre affectées à la sécurisation de la frontière Congolo-Centrafricaine sont trop peu nombreuses pour faire face à la menace grandissante. « Les 2 militaires présents ne peuvent pas assurer la sécurité de l’ensemble de la population, et encore moins protéger les autorités locales et leurs institutions », a-t-il déploré, expliquant que ces soldats sont souvent contraints de choisir entre défendre les autorités locales ou protéger les villages vulnérables contre des attaques massives.

La société civile plaide pour un renforcement significatif des effectifs militaires, ainsi que l’amélioration de l’équipement des forces de sécurité présentes dans la région. Elle préconise aussi l’installation de réseaux de télécommunication afin de permettre aux forces de l’ordre d’alerter leurs supérieurs en temps réel et de mieux coordonner leurs actions de sécurité.

Le 28 décembre 2024, la situation s’est encore aggravée avec l’apparition d’hommes armés non identifiés dans la localité de Dikumu/Mugalie, dans la zone d’Ango. Cette présence inquiétante a perturbé les activités économiques et sociales de la région, rendant la situation encore plus précaire pour les habitants, déjà traumatisés par les attaques répétées des rebelles.

Dans ce contexte d’insécurité persistante, la société civile d’Ango appelle le gouvernement congolais à prendre des mesures urgentes pour restaurer l’autorité de l’État dans cette zone frontalière stratégique. Le renforcement des dispositifs sécuritaires, tant en termes d’effectifs que d’équipements, apparaît comme une nécessité absolue pour garantir la sécurité de la population et préserver la paix dans cette région du Bas-Uélé.

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