Lors d’une rencontre avec son homologue congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner à Bruxelles, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a salué mercredi la relation de « respect et de volontarisme partagé » entre la Belgique et la République Démocratique du Congo (RDC), qualifiant les liens entre les deux pays d' »excellents ».
« Les choses se passent bien et il est essentiel qu’elles continuent à bien se passer », a déclaré Maxime Prévot, quelques heures après l’annonce de la libération de Jean-Jacques Wondo, l’expert militaire belgo-congolais, emprisonné à Kinshasa. De son côté, la ministre congolaise a qualifié leur réunion de « fructueuse », soulignant l’importance de la coopération bilatérale.
Maxime Prévot a également exprimé la position de la Belgique sur la situation à l’est de la RDC, en particulier sur les violences menées par le groupe rebelle M23. « La Belgique compte parmi les pays qui ne pratiquent pas l’approche du double standard et qui assument de pouvoir identifier un agresseur et de reconnaître qui est agressé », a-t-il déclaré. Il a réitéré son soutien à la RDC face à ces attaques menées par le M23, qui a récemment pris la ville stratégique de Goma.
Concernant la situation sécuritaire dans l’est du pays, le ministre a confirmé que le cessez-le-feu unilatéral décrété par le M23 mardi était désormais caduc. « Depuis ce matin, les combats ont repris. Le M23 a poursuivi ses attaques, s’appuyant sur des ‘speed boats’ sur le lac Kivu ainsi que des drones », a-t-il déploré. « La situation humanitaire est dramatique et nous inquiète particulièrement », a-t-il ajouté, soulignant l’ampleur de la crise qui touche la région.
Les relations bilatérales entre la Belgique et la RDC avaient été tendues fin janvier, après que la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo a été confirmée en appel. En réponse, la Belgique avait rappelé son ambassadeur de Kinshasa pour des consultations et convoqué l’ambassadeur de la RDC pour exprimer ses « plus vives préoccupations ». Cette période de tensions avait été marquée par des manifestations à Kinshasa, où des protestataires congolais avaient mis le feu à l’entrée de l’ambassade belge, dénonçant l’inaction de la Belgique face à la crise dans l’est du pays.