
Une nouvelle attaque attribuée aux miliciens Mobondo a frappé la commune de Maluku dans la nuit de mercredi à jeudi 06 février, causant la mort de trois personnes dans une ferme située à environ trois kilomètres du village de Mongata, sur la Route nationale 17 (RN17).
Une famille décimée, une femme rescapée
Selon le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka, les victimes appartiennent à une même famille. Trois fermiers ont été égorgés par les assaillants, tandis qu’une femme a miraculeusement échappé à la tuerie.
Les corps des victimes ont été transportés jeudi matin par les villageois, enveloppés dans des pagnes et attachés sur des nattes, une scène macabre qui illustre la montée de l’insécurité dans la région.
Une insécurité persistante sur l’axe Mongata-Maluku
Le député provincial David Bisaka, qui dénonce cette nouvelle attaque, alerte sur la menace grandissante des miliciens Mobondo, qui contrôlent désormais l’axe routier Mongata-Maluku.
« Tous les véhicules en provenance de Kinshasa à destination de Bandundu, Masiambio, Ngandabangala, Twa et Camp Banku sont bloqués à Mongata, car personne ne sait où se trouvent ces miliciens. Ils règnent en maîtres sur cette route, et nous sommes impuissants face à cette insécurité persistante », a-t-il déclaré.
L’extension des violences Mobondo
Depuis leur apparition en juin 2022, les violences liées aux miliciens Mobondo se sont étendues à plusieurs provinces du pays. La crise, initialement localisée dans le plateau de Bateke et le Grand Bandundu, touche désormais cinq provinces :
- Maï-Ndombe (Kwamouth)
- Kwilu (Bagata)
- Kwango (Kenge et Popokabaka)
- Kinshasa (Maluku)
- Kongo-Central (Kimvula)
À Maluku, plus d’une dizaine de personnes ont déjà perdu la vie ces dernières semaines, victimes des exactions de ces groupes armés.
Alors que les attaques se multiplient, la population locale vit dans la peur et appelle les autorités à agir pour restaurer la sécurité dans la région.