Le président angolais et président en exercice de l’Union africaine, Joao Lourenço, a affirmé son soutien à l’initiative du Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble, un projet mené par les confessions catholique et protestante. Cette annonce a été faite lors d’un entretien lundi 10 mars 2025 avec une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), tenue dans la capitale angolaise.
Joao Lourenço a réitéré son engagement à soutenir ce projet en sa qualité de président de l’Union africaine et de chef de l’Etat angolais. Cette initiative vise à promouvoir la paix et la cohésion sociale en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs.
Le Révérend pasteur Éric Nsenga de l’ECC a salué cet engagement sur son compte X :
« Grande satisfaction pour cette mission d’harmonisation de vues avec le Président Lourenço en sa double qualité de président de l’Union africaine et d’autorité de facilitation du processus fusionné de Luanda et de Nairobi. »
Une démarche régionale pour la paix
Dans le cadre de leur mission, les représentants de la CENCO et de l’ECC ont rencontré, le 4 mars dernier, le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni. Plus tard dans la soirée, ils ont également eu un entretien avec l’ancien chef de guerre Thomas Lubanga, accusé par l’ONU de collaborer avec l’AFC-M23.
Ces leaders religieux prévoient de poursuivre leurs discussions avec d’autres chefs d’État de la région, notamment Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe et Évariste Ndayishimiye du Burundi, dans le but de réunir un consensus régional en faveur de la paix.
Des initiatives critiquées au sein du pouvoir congolais
Depuis le 4 février, la CENCO et l’ECC ont soumis au président de la RDC, Félix Tshisekedi, un projet contenant plusieurs propositions pour mettre fin à l’insécurité qui secoue la partie orientale du pays. Toutefois, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Certains membres influents du pouvoir congolais lui opposent une résistance, préférant s’en tenir au cadre des discussions de Luanda et de Nairobi.
Malgré ces réticences, les responsables religieux poursuivent leurs efforts diplomatiques en vue de restaurer un climat de paix et de stabilité dans la région.