Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu samedi 15 mars 2025 à la Cité de l’Union africaine une délégation de la société civile française. L’entretien a porté sur la situation sécuritaire et humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en proie à des violences persistantes.
La délégation française était conduite par Matthias Leridon, qui a précisé que cette mission de 48 heures en RDC visait à écouter les autorités, les forces vives et les ONG congolaises afin de mieux comprendre les atrocités qui se déroulent dans l’Est du pays. « C’est une mission de mobilisation pour montrer que la société civile française est non seulement particulièrement touchée par la situation humanitaire dans les deux provinces du Kivu, mais qu’elle est aussi prête à se mobiliser aux côtés du peuple congolais », a déclaré le chef de la délégation.
Matthias Leridon a insisté sur l’urgence de faire cesser les massacres et d’inciter la communauté internationale ainsi que les autorités politiques à trouver une solution durable aux conflits qui ravagent cette région depuis trois décennies. Il a souligné l’importance de remporter « la bataille du narratif », rappelant que si la guerre en Ukraine mobilise fortement l’Europe, la tragédie des Kivu n’a pas bénéficié de la même attention malgré sa persistance.
Pour lui, la solution passe avant tout par un dialogue direct avec les acteurs impliqués dans ces conflits. Il a exprimé le souhait que cette visite ne soit pas un événement isolé, mais plutôt le début d’une initiative de mobilisation continue.
Au terme de l’audience, Matthias Leridon a salué l’ouverture du Président Tshisekedi. « Le Président de la République nous a non seulement présenté son analyse du conflit, mais aussi les pistes envisagées pour parvenir à une solution durable », a-t-il affirmé. Il a aussi mis en avant la nécessité de renforcer les liens d’amitié entre les peuples au-delà des considérations politiques.
La délégation de la société civile française était composée de personnalités d’horizons variés, notamment des artistes, des représentants institutionnels engagés dans la Francophonie, des chefs d’entreprises ainsi que d’autres acteurs de la société civile. Leur présence témoigne de la volonté de la France de contribuer à une paix durable dans la région.