RDC : Joseph Kabila réfute toute implication avec le M23 et appelle à une solution congolaise

L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a balayé d’un revers de main les accusations le liant à la rébellion du M23. Lors d’une intervention mardi à Johannesburg, il a qualifié ces allégations d’« infondées » et invité ses détracteurs à fournir des preuves tangibles.

« Ces affirmations n’ont aucun fondement. Que ceux qui les propagent apportent des preuves concrètes », a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien avec l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki, au sein de la Fondation Mbeki.

L’urgence d’une solution venue de l’intérieur

Kabila a également insisté sur la nécessité d’une approche congolaise pour résoudre la crise qui secoue le pays. Revenant sur une récente rencontre avec des figures de l’opposition et des représentants de l’Église catholique, il a dénoncé la tendance à discuter du sort du Congo sans la participation active des Congolais.

« Partout en Afrique, on parle du Congo : à Nairobi, en Afrique du Sud… Mais où sont les Congolais dans ces discussions ? », s’est-il interrogé. « Il est temps de nous asseoir ensemble – opposition, société civile, responsables religieux – et d’analyser le rôle de chacun pour identifier des solutions adaptées à notre réalité. »

joseph kabila après rencontre avec thabo mbeki
joseph kabila après rencontre avec thabo mbeki

Un regard critique sur la gouvernance actuelle

Depuis son retrait du pouvoir en 2019, Joseph Kabila est resté en retrait de la politique, mais il observe avec préoccupation l’évolution du pays. Il rappelle avoir quitté ses fonctions avec le sentiment d’avoir renforcé la stabilité institutionnelle.

« En 2018, lors de ma dernière réunion avec la SADC, j’étais convaincu que la RDC avait tourné une page et n’était plus perçue comme le point faible de la région », a-t-il souligné. « Aujourd’hui, nous sommes presque revenus au point de départ. »

Concernant l’insécurité persistante à l’Est, il rejette toute responsabilité et appelle à un examen de conscience collectif.

« La crise est plus profonde qu’on ne l’imagine. Au lieu de toujours chercher des coupables extérieurs, demandons-nous si nous ne sommes pas nous-mêmes à l’origine du problème. C’est en tant que Congolais que nous devons trouver une issue », a-t-il conclu.

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