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RDC : l’AFC/M23 annule sa participation au dialogue de Luanda avec Kinshasa

une délégation de la cenco ecc avec le chef rebelle afc, corneille nangaa ce mercredi 12 février 2025

une délégation de la cenco ecc avec le chef rebelle afc, corneille nangaa ce mercredi 12 février 2025

À quelques heures de l’ouverture des pourparlers prévus à Luanda sous la médiation angolaise, l’incertitude qui pesait sur la participation de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) s’est dissipée : le mouvement rebelle a annoncé son retrait des discussions.

Un ordre de mission signé par Corneille Nangaa prévoyait pourtant l’envoi d’une délégation de cinq membres, dirigée par Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du groupe armé. Parmi eux, figuraient également des juristes, des administratifs et un cadre militaire. Leur itinéraire devait les mener de l’Ouganda à Luanda par un vol affrété par l’Angola, avec un retour prévu à Goma le 21 mars.

Les sanctions européennes au cœur de la rupture

Dans un communiqué officiel daté du 17 mars, l’AFC/M23 a dénoncé ce qu’il qualifie de « sabotage international » des efforts de paix, pointant du doigt les nouvelles sanctions imposées par l’Union européenne. Ces mesures ciblent plusieurs figures du mouvement, dont Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint, ainsi que Désiré Rukomera, John Imani Nzenze et Jean Bahati Musanga.

Pour l’AFC/M23, ces sanctions compromettent gravement le dialogue et rendent impossibles les négociations. « Cette attitude incompréhensible et équivoque ne fait que renforcer la politique belliciste de Félix Tshisekedi », affirme le communiqué.

Un contexte militaire sous tension

Parallèlement aux tensions diplomatiques, la situation militaire s’est aggravée. Le mouvement accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir intensifié leurs opérations, notamment avec le recours à l’aviation militaire dans le territoire de Walikale, où les rebelles ont récemment gagné du terrain.

Malgré ce revirement, Kinshasa maintient sa position : une délégation gouvernementale participera bien aux pourparlers de Luanda. Une source officielle l’a confirmé, bien que la liste des délégués n’ait pas encore été dévoilée par la présidence congolaise.

Cette annulation de dernière minute fragilise encore un peu plus le processus de paix, déjà marqué par de multiples blocages.

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