La RDC saisit officiellement la CPI sur les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, de génocide et d’agression qui se commettent dans l’Est du pays.

A la Haye où elle participe à la 21ème session des Etats parties au Statut de Rome, la ministre de la Justice, Rose Mutombo a au nom du Gouvernement congolais, saisi officiellement ce mardi, la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre, crimes contre l’humanité, des crimes de génocide et d’agression qui se commettent en République Démocratique du Congo.

“Pendant que nous sommes dans cette salle, une partie de l’est du territoire de la RDC, dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, est le théâtre des crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes de génocide et des crimes d’agression qui occasionnent des milliers de morts ainsi que des cas de violences sexuelles sur les femmes, les filles, sans compter les déplacements massifs des populations”, a dit Rose Mutombo.

Tout en citant à titre d’exemple le cas le plus récent, le massacre de masse à Kishishe, Madame Mutombo a cité nommément les auteurs des différents crimes qui “sont connus de tous”.

“Pas plus tard que la semaine passée, les terroristes du M23 ont perpétré des massacres contre une centaine de compatriotes civils non armés dans les villages de Kishishe en territoire de Rutshuru. Les auteurs de ces crimes sont aujourd’hui bien identifiés par les experts des Nations unies et opèrent même à visage découvert. Il s’agit principalement de deux groupes terroristes dont l’un est d’origine ougandaise en l’occurrence l’ADF, et l’autre servant de supplétif à l’armée rwandaise, le mouvement du 23 mars mieux connu sous l’appellation du M23, par lequel le Rwanda agresse et c’est connu de tous”, a dit la ministre de la Justice.

Saluant l’annonce faite par le procureur de la CPI Karim Khan, de visiter prochainement certains pays, “la RDC à travers son président Félix Antoine Tshisekedi, me charge de demander au procureur de commencer sa visite par la RDC vu qu’il y a péril en la demeure”, a indiqué madame Mutombo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *