Rapport Mapping : réaction de Félix Tshisekedi aux récents propos de Paul Kagame

Le Président Félix Tshisekedi s’est refusé de répondre directement à son homologue Paul Kagame, dans une interview accordée ce mercredi 19 mai à Paris, dont les récents propos sur le rapport mapping de l’ONU ont suscité une vague de réactions. Dans une interview accordée la veille à RFI et France 24, Paul Kagame a affirmé qu’«il n’y a pas eu de crimes. Absolument pas. C’est la théorie du double génocide qui est à l’œuvre. »

« Je n’ai pas de polémique à faire. Je n’ai pas à utiliser les médias pour répondre au président Kagame. J’ai d’autres voies, et je les utiliserai, pour lui parler », a déclaré le chef de l’Etat congolais, avant de poursuivre :

« Je ne suis pas là pour réagir aux propos du Président Kagame. Le Rapport Mapping a été élaboré par des experts des Nations Unies ( NDLR : sur les  crimes commis entre 1993 et 2003 dans l’est de la RDC), ce n’est pas un rapport congolais. La RDC rendra un jour justice à toutes les victimes de ces violences à L’Est de mon pays » Je tiens à ce que la paix et la sécurité règnent à L’Est de la République démocratique du Congo; il appartiendra à la justice de designer les coupables »,a-t-il ajouté.

Au sujet de Dr Denis Mukwege

Le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, figure parmi ceux qui plaident en faveur de la reconnaissance des crimes commis pendant ces deux guerres. Mais, le chef de l’État rwandais l’accuse d’être « un outil de forces que l’on ne voit pas ».le Président Tshisekedi a déclaré: « Dr Denis Mukwege est une fierté nationale. Il a toute mon affection et notre reconnaissance pour le travail qu’il fait auprès des victimes. »

Le rapport Mapping, publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme en 2010, recense par ordre chronologique et par province 617 « incidents », des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de possibles crimes de génocide commis entre 1993 et 2003. Cette période couvre les deux guerres de la RDC, qui avaient impliqué jusqu’à neuf armées étrangères, dont les troupes rwandaises.   

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