Lors de son discours sur l’état de nation prononcé samedi 10 décembre 2022, devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi a encore une fois de plus dénoncé l’agression de la République Démocratique du Congo (RDC) par Rwanda.
Parlant de l’état de siège qu’il a décrêté il y a un an au Nord-Kivu et en Ituri, le président Tshisekedi a déploré le fait que, “une année après, alors que nous envisagions un avenir meilleur, c’est-à-dire la résolution de la crise sécuritaire qui sévissait dans cette partie du territoire national, c’est avec tristesse que nous constatons son aggravation au grand dam de nos populations. Cette fois notre pays fait l’objet d’une agression lâche par le Rwanda sous couvert du mouvement terroriste M23″.
Félix Antoine Tshisekedi qui a demandé d’observer un moment de silence pour rendre hommage aux compatriotes tués lâchement notamment à Kishishe avec la complicité du Rwanda, ainsi qu’aux vaillants soldats tombés au front, n’a pas caché son mécontentement face l’indifférence depuis des décennies, de la communauté internationale, avant de dénoncer la résurgence des velléités expansionniste du voisin rwandais.
“Il n’est un secret pour personne que l’Est de notre pays est depuis des décennies, le théâtre de plusieurs conflits armés attisés par des forces négatives, entrainant des violences insoutenables sous toutes les formes, ainsi que le pillage systématique de nos ressources naturelles, dans l’indifférence quasi-totale de la communauté internationale. C’est dans ce contexte que j’ai proclamé le 3 mai 2021, l’état de siège dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, afin de vaincre définitivement cet état de fait qui met en mal nos efforts de développement. Cependant, alors que les résultats engendrés par l’Etat de siège se faisaient de plus encourageants, l’année 2022 a été le témoin de la résurgence des velléités expansionniste du Rwanda sous couvert du M23“, a dit le Chef de l’Etat.
Le président de la République a salué des voix qui se sont ajoutées à celle de la RDC, condamnant la poursuite de l’avancée sur terrain du mouvement M23, tout en exigeant non seulement la cessation immédiate des hostilités, mais aussi le retrait sans concession des territoires occupés par la coalition constituée par les forces de défense du Rwanda (RDF) et le mouvement du 23 mars (M23). Il a ainsi cité parmi elles, les Etats-Unis ainsi que les envoyés spéciaux du Royaume de Belgique, de la France et du Royaume-Uni près Les Grands Lacs.