Soudan: Le général Burhan fragilisé par la rue.

Des milliers de Soudanais ont bravé les forces de sécurité samedi, dans plusieurs villes du pays, pour resister au coup d’État militaire de lundi. Dans un communiqué lu à la télévision d’État, la police a nié avoir tiré sur les manifestants. Des sources médicales évoquent 3 morts et des centaines de blessés dans la répression des manifestations.

Ces manifestations massives dans tout le pays veulent faire voir clairement à Abdel Fattah al-Burhan qu’il ne bénéficie pas du soutien de la rue soudanaise. Lors de ces marches d’hier, le général était décrié par tous. Les manifestants réclamaient aussi la libération immédiate des prisonniers politiques, parmi lesquels plusieurs ministres et responsables de mouvements politiques, ainsi que le Premier ministre Abdallah Hamdok, toujours assigné à résidence.

Fragilisé, le chef putschiste mène en coulisse des consultations pour trouver un nouveau Premier ministre. En vain, car aucun candidat ne souhaite endosser la colère de la rue. Burhan a affirmé que la place était toujours libre pour Abdallah Hamdok. Mais ce dernier s’y refuse pour le moment. Si Burhan continue de marteler que sa prise de pouvoir n’était qu’un moyen de rectifier le cours de la révolution et de mener le pays à des élections, la rue n’y croit pas une seconde.

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