En cette période où les spéculations vont dans tous les sens au sujet de présumés détournements des fonds, surtout en ce qui concerne les sauts-de-mouton à Kinshasa, où des foyers de mécontentements s’accumulent, dans la capitale comme dans l’arrière-pays, suite à la lenteur maladive de certains entrepreneurs dans l’exécution des travaux et à leurs suspensions à répétition, voire leur arrêt définitif, analyse le journal, l’opinion nationale attend beaucoup de la justice pour être éclairée.
À l’issue du grand déballage, par médias interposés, entre le ministre des Finances et le directeur de cabinet du chef de l’État sur le taux d’exécution et de financement du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’État, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete se saisit du dossier. Le Parquet a adressé aux ministres des ITPR, des Finances, de Budget ainsi qu’au gouverneur de la Banque centrale du Congo, une réquisition à expert.
Cela permettra de faire toute la lumière sur la traçabilité des fonds alloués à l’exécution des sauts-de-mouton et autres chantiers d’urgence. Certainement, de gros poissons seront attrapés, conclut le tabloïd.
Cette enquête intervient, alors que le week-end, le gouvernement a décidé de « sauver » ce programme d’urgence en levant l’option de financer l’exécution des travaux restants. A l’issue d’une réunion d’urgence présidée samedi par le premier ministre, le taux d’exécution de ces ouvrages est de plus de 50%.
Au Kasaï central, plusieurs responsables du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), dont son directeur provincial, ont été interpellés samedi 8 février 2020 par le parquet général près la cour d’appel de Kananga saisi par l’exécutif provincial, une interpellation en rapport avec l’exécution des travaux de 100 jours du programme d’urgence du chef de l’État.