Ce 24 juin 2020, la ville de Kinshasa était en feu. Des centaines de manifestants avaient envahi les rues de la capitale et le siège du Parlement. Des manifestants qui n’étaient pas pacifiques: plusieurs résidences de membres du FCC ont été visités par des jeunes en colère. C’est le cas des résidences de Jean Marie Kassamba, Aubin Minaku, Ngoyi Kasanji etc.
#Kinshasa : la population anti-loi Minaku manifeste accompagnée par police ..pic.twitter.com/ANc6UBpfBx
— The Voice Of Congo (@VoiceOfCongo) June 24, 2020
Remontons à la racine du problème
Quelle est l’origine de ce printemps qui ne fait que commencer? Trois propositions de lois relatives à la réforme du système judiciaire, initiées par les députés MINAKU et SAKATA.
Si pour Aubin MINAKU, ces lois veulent tout simplement reformer la justice, l’UDPS et les partis d’opposition estiment quant à eux que ces lois veulent placer la Justice sous tutelle du FCC de Joseph Kabila.
Dans un tweet, faisant suite à la position de son parti qui menaçait en début de semaine d’opposer la majorité populaire à la majorité mécanique FCC, Jean Marc KABUND préfère le régime des Juges à celui des intouchables.
Loin d’être un slogan creux, l’état de droit reste un credo pour l’udps. Vu la délinquance politique instituée en système de gestion en RDC pendant des décennies, le régime des juges nous parait plausible en contrario a celui des intouchables qui se croient au dessus de la loi. pic.twitter.com/GNe8fy8jIw
— Kabund (@kabund_jmkkrock) June 22, 2020
En début de semaine, Moïse Katumbi, disait non la carporalisation de la magistrature et demandait à ses compatriotes d’être prêts à marcher contre le banditisme FCC. Il commentait ainsi le communiqué de LAMUKA qui abordait dans le même sens.
NON au retour de la dictature ! Si hier nous avons eu le courage de dire NON au changement de Constitution, aujourd’hui nous devons dire NON à la caporalisation de la magistrature ! Soyons tous prêts à marcher pour l’indépendance de la Justice ! Le banditisme #FCC doit cesser ! pic.twitter.com/DHiYlAUsXQ
— Moise Katumbi (@moise_katumbi) June 23, 2020
Abordant dans le même sens que Moïse Katumbi, Martin Fayulu démontrait qu’un sursaut populaire s’impose pour faire échec à ces lois.
Réactions
Après les marches, le FCC pointe l’UDPS et promet de réagir sur le plan juridique et politique.
L’UDPS, l’ex parti historique de l’opposition menace ce soir de donner enfin un mot d’ordre si le FCC forçait à avancer avec ses lois. Augustin KABUYA dit avoir aussi constaté que la population se prenait en charge sans mot d’ordre.