Plus d’une cinquantaine d’assaillants présumés ont été arrêtés cette semaine après la mort de 13 villageois, tués à l’arme blanche dans le Grand Bandundu, région en proie au conflit intercommunautaire Teke – Yaka.
Le porte-parole du gouvernement de RDC, Patrick Muyaya, avait indiqué lundi que le conflit ayant éclaté en juin dans la province de Mai-Ndombe entre communautés Teke et Yaka, qui portait au départ sur une affaire de taxes coutumières et s’est étendu depuis, avait fait plus de 180 morts.
Il ajoutait que la situation était « sous contrôle » des services de sécurité et de défense, qui menaient encore « des opérations de ratissage ».
Mardi matin, des hommes ont attaqué le village de Kisia Kambulu du territoire de Bagata, dans la province du Kwilu. Venus du Mai-Ndombe tout proche, ils ont tué 13 personnes, dont deux femmes, issues de différentes communautés, a indiqué Placide Mukwa, un responsable de la société civile du Kwilu.
Ils ont aussi volé « du manioc, du maïs, des chèvres et incendié des maisons », a ajouté M. Mukwa.
« Le gouvernement provincial du Kwilu a envoyé des militaires et policiers, qui ont arrêté mercredi et jeudi 56 » assaillants présumés, a-t-il affirmé.
« Il y a eu effectivement des +inciviques+ arrêtés, qui sont amenés ici à Bandundu-ville (chef-lieu du Kwilu). Je ne peux pas donner d’autres détails. Cela a trait à la sécurité », a confirmé Jean-Claude Bwanganga, ministre provincial de l’Intérieur.
Au fil des semaines, les autorités ont fait part de leurs soupçons d’intervention extérieure – d’une « main noire » – destinée à déstabiliser la région où les communautés vivaient jusqu’alors sans problème. Des enquêtes sont en cours, avait ajouté lundi M. Muyaya.
Les affrontements ont provoqué le déplacement de milliers de personnes. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) avait chiffré mardi le nombre de déplacés à 27.000, auxquels s’ajoutent 2.600 personnes ayant trouvé refuge au Congo-Brazzaville voisin.
Avec AFP