Suite au meurtre d’un conducteur de taxi-moto par des Mbororo dans le territoire de Niangara, le gouvernement provincial du Haut-Uele, décide de retourner les éleveurs Mbororo et leurs cheptels dans la chefferie Manzinga, à près de 23 km du centre du territoire de Niangara, avant leur rapatriement dans leurs pays d’origine.
La décision a été prise ce jeudi, pour éviter la cohabitation devenue difficile entre ces éleveurs étrangers et les citoyens congolais.
« Il y avait un garçon qui était abattu par les Mbororo et cela a suscité des vives réactions de la part des populations, qui ne voulaient pas sentir la présence des Mbororo dans la cité de Niangara. Pour que la situation ne dégénère pas, nous avons pris la décision de séparer la population de Niangara des Mbororo. C’est pourquoi nous les avons retourner à 23 km de Niangara centre. les enquêtes se poursuivent pour qu’on puisse retrouver celui qui avait commis ce forfait parmi les Mbororo » dit Gilbert Manikoy, ministre provincial de l’Intérieur.
D’autres mesures seront prises contre ces éleveurs qui menacent la sécurité au Haut-Uele, « la cohabitation entre les Mbororo et la population congolaise, est difficile, voir impossible dans certains endroits », indique le membre du gouvernement provincial qui révèle que « leurs bêtes sont entrain de détruire les champs, détruire l’écosystème ».
Il faut noter que ces Mbororo qui deviennent de plus en plus un danger pour le Haut et le Bas Uele, sont revenus en masse dans ces provinces vers 2013 après y avoir été chassés quelques années auparavant par l’armée. Ils pratiquent l’élevage, le braconnage et le commerce. Ils vivent regroupés dans des camps retranchés. Ils entretiennent des relations permanentes avec leurs pays d’origine. Certains Mbororo appelés Houda viennent du Darfour (Soudan) et font du trafic d’ivoire, d’or et de diamants.