Un deuxième groupe de soldats kényans de la force régionale est-africaine en République démocratique du Congo est arrivé mercredi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu sous la menace d’une attaque des rebelles du M23 qui poursuivent leur offensive.
« Personne ne prendra Goma. Nous sommes ici pour protéger la ville et l’aéroport », a déclaré à l’AFP peu après son arrivée le général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force qui doit aussi comprendre des soldats burundais, ougandais et sud-soudanais.
Deux avions de l’armée kényane ont débarqué une soixantaine d’hommes à Goma, dans l’est de la RDC, quatre jours après l’arrivée d’un premier contingent d’une centaine de soldats kényans, a constaté une équipe de l’AFP. Le 10 novembre, le parlement kényan avait autorisé le déploiement d’environ 900 soldats dans le cadre de cette force régionale.
« La force est-africaine est une force d’intervention, pas une force de maintien de la paix », a ensuite déclaré lors d’une conférence de presse le général Nyagah, interrogé sur la différence entre cette force et celle de l’ONU (la Monusco).
De nombreux Congolais reprochent aux Nations unies leur inefficacité dans la lutte contre les quelque 120 groupes armés qui écument l’est du pays.
Le général a souligné que la voie recherchée en priorité pour ramener la paix dans la région était « la voie politique ». Viennent ensuite « le désarmement et la démobilisation » des groupes armés, « pas seulement du M23 ».
Les groupes qui refusent de déposer les armes et d’emprunter la voie politique « auront affaire à nous. Nous n’avons aucun doute là-dessus », a ajouté le général kényan.
Avec AFP