Invité au Journal de TV5, le directeur de la communication présidentielle de la République Démocratique du Congo, Erick Nyindu s’est interrogé mardi sur le silence des médias et chancelleries occidentales à propos du massacre de masse perpétré par les rebelles M23 à Kishishe.
« La communauté internationale, parlons-en. Vous m’invitez aujourd’hui sur TV 5, vous le faites souvent avec des responsables congolais (…) Il y a eu un massacre à Kishishe récemment. On parle de 120 morts, mais on entend pas les médias. Il y a un silence assourdissant de toutes les chancelleries occidentales. Pourquoi ? Est-ce qu’un mort congolais ne vaut pas un mort d’un autre pays ? C’est un scandale, ça fait 25 ans qu’au Congo on tue, on viole et on brime le peuple congolais », a fait voir Erick Nyindu Kibambe.
M. Nyindu a répondu aussi à la question de savoir pourquoi le régime rwandais de Paul Kagame est considéré comme l’ennemi de la RDC, comme l’a dit le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi.
« Le régime de Paul Kagame soutient le M23 qui est un mouvement terroriste. Anthony Blinken a fait un tweet où il demande urgemment au président Paul Kagame de cesser son soutien au M23. Toutes les instances internationales qui de plus en plus, commencent à voir la vérité et à dire surtout la vérité, en demandant au Rwanda de cesser l’aide au M23 sachant bien que la solution de la paix durable au Congo, se trouve non pas à Bunagana là où sont les M23, mais se trouve plutôt à Kigali. C’est Kigali qui détient la clé de la fin des hostilités en RDC (…) Le sujet aujourd’hui c’est le conflit à l’est. C’est le M23 qui doit déposer les armes, se démobiliser et aller dans des cantonnements, c’est ça le sujet. Et le président Kagame ne trouve rien de bon que de commencer à faire des considérations sur les élections au Congo. Il n’est pas un modèle de démocratie », a-t-il expliqué.
Il faut rappeler que les rebelles M23 ont massacré environ 300 morts, dont 17 enfants le 29 novembre dernier au village de Kishishe, selon le nouveau bilan officiel communiqué par le Gouvernement. Selon plusieurs témoignages donnés par des villageois, les rebelles ont enterré leurs victimes dans plusieurs fosses communes.