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Mines : Les activités de la SMB de Mwangachuchu suspendues par le Ministère des Mines

La ministre des Mines de la République démocratique du Congo, Antoinette Nsamba suspend toutes les exportations et activités minières de la Société Minière de Bisunzu (SMB). Cette société minière du territoire de Masisi, appartient au député national Édouard Mwangachuchu Hizi.

Cette décision est contenue dans une correspondance officielle signée le 15 mars dernier. La ministre indique que cette société exporte des minerais du périmètre couvert par le PE 76 de la Société Aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA), une société du portefeuille congolais.

« Ce comportement, une fois avéré, est constitutif d’une infraction de vol et du réel des substances minérales prévues et punies par les dispositions de l’article 300 du code minier. À cet effet, en attendant que la lumière soit faite sur ces informations, je suspends préventivement les exportations et toutes les activités des produits miniers de la société minière de Bisunzu (SMB Sarl) et vous invite à me transmettre tous les documents et titres qui soutiennent vos activités minières », indique madame N’samba.

« Tout le monde au Nord-Kivu savait que SMB et Mwangachuchu servaient des intérêts étrangers. Personne n’a osé les dénoncer. Félicitations à la ministre des mines pour avoir suspendu les activités de cette société. Il faut la fermer ou la nationaliser. C’était un bras contre la RDC », a écrit sur Twitter, Jean-Claude Katende, défenseur des Droits de l’Homme.

 Edouard Mwangachuchu est arrêté depuis le 01 mars dernier. Plusieurs effets militaires ont été découverts dans sa résidence de la Gombe à Kinshasa, après une perquisition effectuée suite aux informations reçues de services de renseignement du Nord-Kivu. Ces effets étaient découverts après découverte d’une cachette d’armes et plusieurs munitions dans une concession de la SMB à Rubaya en territoire de Masisi (Nord-Kivu).

Son Avocat conseil avait rejeté la liaison de son client avec cette cachette d’armes, et avait annoncé que leurs activités avaient été suspendues depuis le 10 février dernier à la suite de l’insécurité dans la zone suite à l’avancée du M23 dans le territoire de Masisi. Il avait aussi démenti toute collaboration entre sa société et les rebelles du M23.

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