Le ministère public a présenté ce mardi 11 avril, le rapport de son analyse après avoir pris connaissance du contenu du coffre-fort et du contrôle effectué dans quelques résidences du prévenu Édouard Mwangachuchu, au cours d’une audience publique devant la Haute cour militaire, siégeant à la prison militaire de Ndolo.
Plusieurs pièces d’identité ont été trouvées à l’intérieur du coffre que le prévenu ne voulait pas ouvrir. Au total 11 passeports dont 6 appertenant au député Mwangachuchu et 4 à son épouse. Parmi les passeports de M. Mwangachuchu, 4 passeports diplomatiques établis à Kigali, capitale du Rwanda.
L’Agence Nationale de Renseignement (ANR) a aider à analyser certains appareils pris chez le prévenu Mwangachuchu. « Après analyse, l’ANR a fait un rapport. Selon elle, l’honorable Mwangachuchu est très lié au Rwanda. Membre de la diaspora Rwandaise, il a beaucoup d’activités au Rwanda où il a des projets d’investissement. Il a un intérêt particulier pour Rwandair, des documents renseignent qu’il a tenu des réunions au nom de Rwandair (…). Il serait actionnaire de Rwandair, alors que vous savez que ce pays est hostile à la République Démocratique du Congo. (…) qu’un député congolais ait des activités dans ce pays », a déclaré devant la Haute cour militaire, l’officier du ministère public.
Toujours selon le ministère public révélant les documents analysés, Mwangachuchu prévoit la construction d’une maison au centre ville de Kigali. Il a aussi fait une demande de permis de conduire rwandais, des billets d’hôtels aussi trouvés dans le coffre-fort.
Dans ses conclusions, poursuit l’organe de la loi, l’ANR estime, eu égard à ces pièces tirées de 4 clés USB, deux appareils Techno de monsieur Mwangachuchu, plusieurs documents trouvés prouvent ses intentions suspectes et ses intérêts d’obtenir la richesse du Congo pour servir son pays le Rwanda.
La partie Mwangachuchu a rejeté toutes ces accusations qu’elle qualifie de montage, en exigeant des preuves. L’affaire est renvoyée au vendredi 14 avril.