Alors qu’une polémique était née autour d’un quelconque audit du fichier électoral par l’Organisation international de la Francophonie (OIF) voulu par la Centrale électorale de la République démocratique du Congo (RDC), projet mal vu par la société civile, la CENI apporte des précisions.
« La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) porte à la connaissance de l’opinion publique que, conformément au Calendrier électoral rendu public le 26 novembre 2022, il est prévu l’audit externe du fichier électoral. La CENI attire l’attention de l’opinion publique sur ce qui suit : Le fait qu’aucune organisation internationale ou nationale ne détient le monopole de l’expertise en matière d’audit du fichier électoral et que toutes, sans exception, recourent au service d’experts indépendants, la CENI va faire, dans les tout prochains jours, un appel à candidatures en vue de constituer une équipe mixte composée d’experts nationaux et internationaux pour conduire la mission d’audit externe du fichier électoral, conformément à son calendrier électoral« , a écrit la centrale électorale de la RDC.
En s’adonnant à ces opérations délicates, la CENI est aussi préoccupé et veut prendre toutes les précautions non seulement en terme de son indépendance, mais aussi de la souveraineté, de l’intégrité nationale et la protection des données personnelles.
« Contrairement aux cycles électoraux passés, le processus de la Révision du Fichier électoral (RFE) 2022-2023 se fait à travers une mutualisation des efforts et des ressources avec l’Office National d’Identification de la Population (ONIP) pour la constitution d’un registre de l’état-civil congolais. De ce qui précède, il est nécessaire de traiter la base des données découlant de la RFE avec toutes les précautions en termes d’exigence par rapport à l’indépendance de la CENI, à la souveraineté et à l’intégrité nationales, et à la protection des données personnelles« , poursuit la CENI.
Des organisations de la société civile ont récemment dit « non à l’audit du fichier électoral par les experts de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) ». Elles dénoncent l’hypocrisie de l’OIF dirigée par Louise Mushikiwabo, une ressortissante rwandaise, face à l’agression de la RDC par son pays. Par ailleurs, l’OIF a dit mercredi dernier, ne plus être en mesure d’assurer l’audit externe du fichier électoral comme le souhaite la CENI. Dans sa lettre adressée à la CENI le 3 mai, cette organisation justifie sa décision par le fait que le délai proposé par la centrale électorale est tellement court qu’il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.