La ville de Kinshasa risque d’assister à des échauffourées entre militants des partis politiques de l’Union sacrée et ceux de l’Opposition qui ont annoncé de marcher ce samedi 20 mai. Du côté de l’Opposition, selon un cadre de la coalition Lamuka pro-Fayulu, on n’écarte l’option de repousser la marche.
La famille politique de Martin Fayulu dénonce des stratégies visant à faire annuler la marche projetée par les leaders de l’opposition pour dénoncer l’insécurité grandissante dans le pays, la vie chère et le processus électoral chaotique.
« La seule marche qui a été annoncée dont la lettre a été introduite à l’Hôtel de ville, conformément à la Constitution, c’est la marche de l’opposition. Les trois ou quatre annonces ont été faites pour amuser la galerie, créer la confusion, mais c’est un stratagème qui ne nous étonne pas. Sous le régime Kabila, sous le régime Mobutu, nous avions eu à être confrontés à ce type de diversion », a déclaré mercredi, l’opposant Prince Epenge.
Prince Epenge affirme que l’opposition a saisi le Bureau de la Cour pénale internationale à Kinshasa et celui de la MONUSCO, en rapport avec leur manifestation. « nous avons pris la décision de saisir le bureau de la Cour pénale internationale à Kinshasa, mais aussi nous allons saisir la Mission des Nations Unies au Congo, que les agents de la MONUSCO soient déployés dans toute la ville de Kinshasa, que les agents de la CPI soient déployés dans les rues de Kinshasa ce samedi 20 mai pour surveiller, accompagner la population qui viendra par millions », a-t-il dit.
Initialement prévue pour le samedi 13 mai, la marche voulue par les opposants Katumbi, Matata, Fayulu et Sesanga a d’abord été renvoyée au 18 mai sur décision du gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avant d’être maintenue au 13 par l’Opposition elle-même qui finalement, avait décide de la renvoyer au 20 mai.