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RDC : La CENCO condamne les actes de violence subis par les opposants lors de la marche du 20 mai

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) s’est exprimée à propos de la marche des opposants organisée samedi 20 mai à Kinshasa. Les évêques parlent d’une milice proche du parti présidentiel qui était sur terrain. Dans un communiqué publié lundi 22 mai, Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO exhorte le peuple à ne pas céder face à ce qu’il qualifie de « barbarie organisée pour intimider.

« La CENCO déplore le fait que le Gouvernement de la ville de Kinshasa a autorisé ces marches le même jour et pratiquement aux mêmes heures, surtout le fait d’avoir changé verbalement l’itinéraire prévu par l’Opposition politique à peine 24 heures avant. Ce qui frise une provocation dans la mesure où ce changement était de nature à perturber la planification des organisateurs. La CENCO est écoeurée de constater que beaucoup de manifestants ont marché avec les armes blanches (machettes, bâtons, pierres…) au vu et au su de la Police sans être interpellés. Pire encore, certains éléments de la Police nationale étaient porteurs des mêmes outils de violence qu’ils échangeaient visiblement avec des individus en tenue civile, dont certains portaient le dorsal B.S.U ou Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès. Avec une telle complicité affichée publiquement, on se demande si cette Brigade Spéciale n’est pas une milice officiellement entretenue », a écrit Donatien Nshole dans un communiqué qui nous est parvenu.

La CENCO déplore que la violence infligée aux manifestants de l’Opposition.

« Le comble de tout c’est la répression ignoble et sauvage que les forces de l’ordre et leur milice complice ont infligée aux manifestants y compris aux mineurs trouvés sur leur chemin. Dans la réalisation de leur oeuvre macabre, ils n’ont pas hésité de tirer à balle réelle, visant même le véhicule d’un leader politique.
La CENCO condamne avec la dernière énergie toutes ces monstruosités décrites ci-dessus ainsi que la violence qui s’en est suivie, d’où qu’elle vienne. Elle attend des autorités compétentes des actions concrètes, au-delà des promesses médiatiques d’enquêtes et de justice (auxquelles nous sommes habitués et qui demeurent souvent sans suite), pour mettre hors d’état de nuire toute cette série des malfrats facilement identifiables. Nous avons grandement besoin des forces de l’ordre au front pour sécuriser le Pays et non pour brimer la population dans les villes », a poursuivi Mgr Nshole.

Pour rappel, le samedi 20 mai dernier, la marche de l’Opposition organisée à l’initiative des opposants Katumbi, Fayulu, Sesanga et Matata a été réprimée par les forces de l’ordre, pour non-respect de l’itinéraire proposé par l’autorité urbaine.

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