Quelques dizaines de journalistes ont manifesté mercredi 20 septembre devant le ministère de la Justice à Kinshasa pour réclamer la libération de Stanis Bujakera, le correspondant de Jeune Afrique détenu depuis le 8 septembre.
Les manifestants, organisés par le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (Rajec), ont dénoncé l’incarcération « arbitraire » du journaliste, accusé notamment de faux en écriture et propagation de fausses nouvelles.
Stanis Bujakera est visé par une enquête pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat mi-juillet de l’ancien ministre et opposant Chérubin Okende.
« Stanis Bujakera n’a commis aucune faute, son incarcération est arbitraire ! », s’est indigné Edmond Izuba, porte-parole du Rajec. « A l’approche des élections prévues le 20 décembre, les autorités veulent réduire au silence Stanis Bujakera, mais aussi les autres journalistes », a-t-il ajouté.
Les manifestants ont remis un mémorandum au cabinet de la ministre de la Justice pour « exiger la libération immédiate et sans condition » de Stanis Bujakera.
Le Rajec a annoncé qu’il envisagerait d’autres actions si le journaliste restait en détention.