En République démocratique du Congo, l’opposant politique et candidat à la présidence, Moïse Katumbi, a annoncé mercredi 13 décembre, une suspension temporaire de sa campagne électorale dans les villes de Kananga et Tshikapa. Cette décision fait suite à des incidents violents qui ont eu lieu lors de son rassemblement à Moanda, dans la province du Kongo Central.
Moïse Katumbi a exprimé sa gratitude envers les populations du Kongo Central pour leur accueil chaleureux tout au long de sa tournée. Cependant, il a déploré les graves incidents survenus à Moanda, qu’il attribue à la peur de ses adversaires politiques de perdre le pouvoir. Il a rendu hommage aux victimes des violences et a condamné les actes des criminels associés à un parti de la majorité.
L’opposant a exigé que les responsables des événements de Moanda soient identifiés et sanctionnés. Dans un souci de préserver la paix et d’éviter de nouvelles provocations, il a choisi de suspendre ses rencontres prévues avec les populations de Kananga et Tshikapa, villes qu’il décrit comme délaissées et privées de services essentiels tels que l’eau et l’électricité.
Katumbi a réaffirmé son engagement à consacrer toutes ses forces et son énergie à améliorer la vie des habitants de ces régions et de tous les Congolais dès le 23 janvier 2024. Il a souligné son refus de mettre en danger la population face à ce qu’il qualifie de “folie des ennemis de la liberté”.
Dans sa conclusion, Moïse Katumbi a appelé à un changement pacifique en République démocratique du Congo, en protégeant les voix des électeurs. Il a rappelé que le 20 décembre prochain représente une opportunité pour un nouveau Congo, soulignant l’importance de l’unité et de la protection des droits démocratiques.
Pour rappel, le meeting de Moïse Katumbi à Moanda a été brutalement interrompu le mardi 12 décembre par des jets de projectiles, entraînant plusieurs blessés et des dégâts matériels. La tension politique en RDC reste palpable à l’approche des élections présidentielles.