RDC : Arrestation d’étrangers et soupçons sur les observateurs électoraux, Peter Kazadi met en garde contre les menaces sur le processus électoral

Ce mardi 19 décembre, le gouvernement congolais a exprimé son inquiétude face à une menace imminente sur le processus électoral en République démocratique du Congo. Peter Kazadi Kankonde, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, a déclaré lors d’une conférence de presse que certaines entités politiques préparent la contestation des résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Il a révélé que cinq citoyens étrangers ont été arrêtés par les services de sécurité congolais. Bien que leurs nationalités n’aient pas été révélées, ces individus auraient déclaré, selon un procès-verbal, qu’il y aurait actuellement 50 observateurs en RDC équipés du même type de matériel de communication que celui interdit aux observateurs de l’Union européenne (UE). Pour rappel, l’UE avait annulé sa mission électorale initiale en raison de retards dans l’obtention des autorisations nécessaires pour l’utilisation de ses moyens de communication, tels que des téléphones satellitaires et des kits Internet.

Le vice-Premier ministre a spécifiquement ciblé une mission d’observation électorale, sans la nommer explicitement : “Ces individus collaborent avec une organisation qui fait beaucoup de bruit. Cette organisation est financée à hauteur de millions pour accomplir cette tâche. Elle cherche à se substituer à la CENI”, a déclaré Peter Kazadi Kankonde.

Il a ajouté : “Ils ont mis en place leurs propres centres de compilation des résultats, ont recruté un grand nombre de personnel et disposent de technologies connectées par satellite (…). Ce n’est pas nouveau, cela se produit dans d’autres pays en Afrique. Ils cherchent à manipuler les résultats et à les attribuer à un candidat de leur choix.”

Le gouvernement a pris des mesures pour contrecarrer ces activités présumées, a-t-il dit.

Ces déclarations font suite aux récentes déclarations de Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre chargé de la Défense, qui avait directement accusé Moïse Katumbi, déclarant : “Il sait qu’il va perdre les élections, mais il va fabriquer des résultats qu’il va faire publier. S’il ne réussit pas, ils vont tenter de mettre le feu dans le pays. On ne le laissera pas détruire ce pays pour ses ambitions mafieuses. Nous utiliserons la force publique pour rétablir l’ordre.” Ces propos soulignent une atmosphère tendue à la veille du scrutin en RDC.

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