Le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Samuel Roger Kamba, a tenu un briefing spécial ce jeudi à Kinshasa pour faire le point sur la situation de la variole du singe (Mpox) en République démocratique du Congo (RDC). Accompagné du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, il a exposé les mesures prises par le gouvernement pour contrer la propagation de cette maladie, qui connaît une recrudescence inquiétante dans certaines régions du pays.
Un bilan préoccupant mais sous contrôle
Depuis le début de l’année 2024, la RDC a enregistré 15.664 cas de Mpox, dont 548 décès, a rapporté le ministre de la Santé. La province de l’Équateur est la plus touchée avec plus de 5.000 cas, suivie par le Sud-Kivu, la Tshuapa et la Tshopo. Kinshasa, la capitale, compte environ 10 cas. Malgré ces chiffres, Samuel Roger Kamba a tenu à rassurer la population en affirmant que la situation est sous contrôle et qu’il n’y a pas lieu de céder à la panique.
Une maladie non respiratoire et sans traitement spécifique
Lors de son intervention, le ministre a rappelé que le Mpox n’est pas une maladie à transmission respiratoire, contrairement au Covid-19. « Toutes les maladies virales guérissent grâce à la défense du corps humain », a-t-il déclaré, précisant qu’il n’existe actuellement aucun médicament spécifique pour éliminer le virus. Il a également souligné l’importance de la prévention et de l’hygiène comme moyens essentiels pour freiner la propagation de la maladie en attendant la découverte d’un vaccin ou d’un traitement efficace.
Renforcement de la communication et de la sensibilisation
Pour mieux coordonner la riposte, le ministère de la Santé mettra en place un centre de communication unique chargé de diffuser des informations claires et régulières sur l’évolution de la situation. « Chaque semaine, nous allons communiquer. Nous aurons une communication de très haut niveau en collaboration avec le ministère de la Communication et médias », a annoncé Samuel Roger Kamba. Cette stratégie vise à éviter la désinformation et à sensibiliser la population aux mesures de prévention à adopter.
Un appel à la vigilance sans panique
En conclusion, le ministre a réitéré que bien que le nombre de cas soit en augmentation, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. « L’Organisation mondiale de la santé a déclaré cette maladie en raison de la hausse des cas, mais en RDC, nous avons déjà une riposte structurée en place », a-t-il assuré. Le gouvernement appelle donc la population à rester vigilante et à respecter les consignes sanitaires, tout en gardant confiance en la capacité des autorités à gérer cette crise sanitaire.