Dans une démarche renforçant la lutte contre la traite des personnes en République Démocratique du Congo (RDC), l’Association des Barreaux Américains (ABA ROLI) a reçu le soutien du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, pour la mise en œuvre du projet « Action pour réduire et répondre à l’exploitation et à la traite (ARRETE) ». Ce projet, appuyé par l’USAID et le gouvernement américain, vise à intensifier les efforts contre ce fléau qui persiste, notamment dans le secteur minier congolais.
Accompagnée de Chantal Yelu Mulop, coordonnatrice du service spécialisé du Chef de l’État en charge de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes, la délégation de l’ABA ROLI a rencontré le ministre des Mines ce lundi 12 août. Lors de cette réunion, l’importance d’une collaboration interinstitutionnelle a été mise en avant pour renforcer les actions contre la traite des personnes.
Selon une dépêche transmise du Ministère, le ministre Kizito Pakabomba a réitéré son engagement à soutenir cette initiative, affirmant que la RDC aspire à devenir un modèle en matière de lutte contre la traite des personnes. Ce soutien est d’autant plus crucial dans un contexte où la RDC, bien qu’ayant amélioré son classement au niveau Tiers 2 depuis 2019, reste confrontée à des défis majeurs dans ce domaine.
Chantal Mulop a profité de l’occasion pour rappeler le parcours de la RDC dans la lutte contre la traite des personnes. Elle a souligné les progrès réalisés depuis 2019, lorsque le pays était classé dans la zone rouge au niveau mondial. Grâce aux efforts concertés du gouvernement et des partenaires, la RDC a réussi à stabiliser son classement. Cependant, des défis subsistent, notamment dans le secteur minier, où des cas de travail forcé persistent, qualifiés de formes d’esclavage moderne.
Le projet ARRETE, en collaboration avec Heartland Alliance International et la Dynamique des Femmes Juristes, se concentre sur la lutte contre la traite des personnes en RDC. Il vise à renforcer la coordination entre les institutions clés, à élargir l’accès aux services multidisciplinaires pour les victimes, et à améliorer la compréhension des lois et politiques relatives à la traite des personnes, en particulier dans des provinces comme Kinshasa et le Nord-Kivu.
S’étendant sur une durée de cinq ans, ce projet soutenu par l’USAID s’inscrit dans le prolongement des récentes initiatives gouvernementales. Il vise à renforcer les partenariats entre le gouvernement, la société civile, le secteur privé, les ONG internationales et les organisations dirigées par des survivants, pour une lutte plus efficace contre la traite des personnes en RDC.