Lors de la neuvième réunion du conseil des ministres, une alerte concernant des cas suspects d’Ebola dans la zone de santé d’Aketi, située dans la province du Bas-Uele, a été évoquée par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Roger Kamba. Ce dernier a rassuré la nation en annonçant que les premiers échantillons analysés par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) se sont révélés négatifs.
L’alerte avait été déclenchée après la mort de deux individus présentant des symptômes évoquant une infection à virus Ebola. Les autorités ont immédiatement réagi en renforçant les mesures de surveillance dans la région. « Une équipe mixte poursuit les investigations à Aketi. Les échantillons prélevés sur deux cadavres avant leur enterrement digne et sécurisé ont été analysés, et les résultats sont négatifs », a précisé le ministre Kamba. Il a ajouté que la surveillance épidémiologique a été intensifiée et que la recherche active des cas ainsi que le suivi des contacts sont en cours.
Le 6 août 2024, trois cas suspects ont été signalés dans la zone de santé d’Aketi. Selon un rapport du gouvernement provincial du Bas-Uele, le premier cas concernait une femme de 75 ans en provenance du village Kponyo, présentant des symptômes sévères tels que fièvre, douleurs abdominales, et hémorragies. Le deuxième cas était son jeune frère, âgé de 62 ans, qui l’avait accueillie à Dulia pour des soins, et le troisième cas était un catéchiste de 55 ans, décédé peu de temps après avoir présenté les mêmes symptômes.
Le ministre Kamba a souligné que malgré les résultats négatifs des tests initiaux, la vigilance reste de mise. L’histoire récente de la région, marquée par une précédente épidémie d’Ebola, incite les autorités à ne prendre aucun risque. Le gouvernement continue de surveiller étroitement la situation pour prévenir toute propagation éventuelle de la maladie.
Cette situation fait l’objet d’une attention particulière, car Aketi, dans le Bas-Uele, a déjà été touchée par Ebola lors de la 8e épidémie, qui avait fait quatre victimes avant d’être maîtrisée. Le spectre de cette maladie mortelle suscite donc une vigilance accrue.