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RDC : Adolphe Muzito s’interroge sur la structure du dialogue et appelle à dissoudre la Constitution de 2006

L’ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Adolphe Muzito, a formulé dix questions essentielles qui, selon lui, devraient orienter le dialogue, visant à restaurer la cohésion nationale et à résoudre la crise institutionnelle qui fragilise le pays, lequel dialogue n’a pas encore été officiellement initié par le pouvoir en place.

Pourquoi un dialogue ?

Pour Adolphe Muzito, la tenue d’un dialogue est cruciale pour répondre à la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays et pour apaiser les tensions politiques qui s’étendent à l’ensemble du territoire national. Selon lui, le dialogue permettrait de retrouver « la cohésion et l’unité nationales » face à ces menaces, tout en jetant les bases d’un développement durable.

« Il est essentiel de savoir pourquoi nous devons dialoguer, entre qui et autour de quoi », souligne Muzito. C’est cette réflexion qui l’a conduit à poser dix questions qu’il considère comme indispensables pour donner un cadre structuré à ce processus.

Les 10 questions cruciales du dialogue

Parmi ces dix questions, l’une des plus importantes concerne l’opportunité même de ce dialogue et les sujets qu’il devrait aborder. Muzito interroge également sur l’identité des parties prenantes et l’autorité qui devrait organiser ce dialogue.

Autre point fondamental : la nature juridique des résolutions qui seraient issues de ce processus. Muzito appelle à clarifier si les décisions prises auront une force contraignante vis-à-vis des institutions de la République et du peuple congolais.

Il va plus loin en suggérant que ce dialogue pourrait aboutir à la dissolution de la Constitution de 2006, qu’il considère illégitime.

Dissoudre la Constitution de 2006 : un impératif pour Muzito

Dans sa déclaration, Adolphe Muzito remet en question la validité de la Constitution adoptée en février 2006. « Cette Constitution a été promulguée par un Parlement de facto, où siégeaient des députés non élus, mais plutôt nommés par un président de la République, lui-même non élu à l’époque », déclare-t-il, visant directement l’ancien président Joseph Kabila. Pour Muzito, cette Constitution, née dans des conditions discutables, ne peut plus répondre aux défis actuels du pays. Il estime qu’elle doit être dissoute et remplacée par un texte fondé sur une légitimité populaire.

Pour une réconciliation nationale

Le dixième et dernier point soulevé par Muzito concerne la réconciliation nationale. Il se demande quel serait l’objet de cette réconciliation et quelles parties seraient impliquées. Pour lui, il est impératif que cette réconciliation permette de résoudre les conflits qui minent l’unité nationale.

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