La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a exprimé, lundi 23 septembre, son opposition à la candidature de la République démocratique du Congo (RDC) pour siéger au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Dans un communiqué, la FBCP a appelé les organisations de la société civile à se joindre à cette mobilisation, invoquant des violations répétées des droits humains en RDC.
La FBCP reconnaît que la candidature de la RDC pourrait sembler encourageante, mais elle estime que le pays ne satisfait pas aux exigences nécessaires pour occuper une telle position. L’organisation met en avant des preuves de violations régulières de la Constitution congolaise, notamment des articles 16 et 18 qui garantissent le droit à une présentation rapide devant un juge et l’accès à un avocat. Selon la FBCP, ces violations ne relèvent pas de simples erreurs, mais sont des pratiques systématiques, marquées par des détentions illégales, des tortures, des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires.
Face à ces constats, la FBCP juge qu’il serait inconcevable que la RDC siège dans une institution aussi prestigieuse que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. L’organisation estime que cela enverrait un message négatif à la communauté internationale et discréditerait l’institution. Elle appelle ainsi l’ONU et la communauté internationale à rejeter cette candidature.
La candidature de la RDC au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité avait été annoncée par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, lors du Conseil des ministres du 9 août dernier, avec le soutien de l’Union africaine.