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Nord-Kivu : Un projet d’eau potable bénéficie à plus de 150 000 personnes à Goma

Un projet d’envergure visant à fournir de l’eau potable à plus de 150 000 personnes, incluant des communautés locales et des populations déplacées, a été inauguré mardi à Goma, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce projet, mené en partenariat avec l’Unicef et soutenu par le gouvernement français, représente une avancée majeure dans la lutte contre l’insécurité hydrique dans cette région en proie aux conflits, selon un communiqué de l’ambassade de France à Kinshasa.

« Cette deuxième phase de l’extension du réseau d’eau municipal de Goma marque une étape cruciale dans l’amélioration des conditions de vie de milliers de personnes. En plus de garantir l’accès à l’eau potable, elle offre une réponse durable aux défis sanitaires auxquels sont confrontées les communautés locales », a déclaré Rémi Maréchaux, ambassadeur de France en RDC. Il a souligné que l’eau est un droit fondamental et que la France s’engage pleinement à promouvoir cet accès, particulièrement dans des zones où les populations sont les plus vulnérables. « Chaque goutte d’eau distribuée symbolise notre engagement en faveur des populations déplacées et des communautés locales à l’Est de la RDC », a-t-il affirmé.

L’Unicef a, de son côté, renouvelé son appel à un soutien international accru pour permettre la mise en œuvre de la troisième phase du projet. L’objectif est de renforcer la résilience des communautés face aux crises sanitaires, en garantissant à chaque enfant l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, contribuant ainsi à un environnement plus sain et sécurisé.

Un Contexte Humanitaire Critique

Ce projet prend place dans un contexte humanitaire particulièrement difficile, marqué par des conflits armés, des déplacements massifs de populations, et une crise sanitaire persistante. Depuis sa première phase, le projet a permis de réduire la dépendance des communautés aux approvisionnements d’urgence, comme le camionnage d’eau, et a contribué à la prévention de maladies liées à l’eau, telles que le choléra. Le communiqué de l’ambassade de France a mis en lumière les progrès accomplis, notamment l’extension du réseau d’eau sur environ 5 kilomètres, offrant ainsi un accès permanent à l’eau potable à plus de 100 000 personnes. « Il ne s’agit pas seulement d’une infrastructure technique, mais d’un symbole d’espoir, de santé et de dignité pour les femmes et les enfants, principaux bénéficiaires de ce projet », a souligné Grant Leaity, Représentant de l’Unicef en RDC.

La deuxième phase du projet, rendue possible par une nouvelle contribution financière de la France, a permis l’installation de 14 nouvelles bornes fontaines sur l’axe Kanyaruchinya-Munigi. Chaque borne est équipée de quatre robinets, fournissant de l’eau potable à 50 000 personnes supplémentaires, renforçant ainsi la couverture et l’impact du projet.

Des Progrès Encouragés dans d’Autres Régions

En parallèle à Goma, d’autres initiatives similaires ont vu le jour dans la province du Nord-Kivu et l’Ituri. Dans le territoire de Rutshuru, la réhabilitation de trois réseaux d’eau couvrant près de 45 kilomètres a permis à 63 000 personnes d’accéder à l’eau potable. En Ituri, un autre projet a offert l’accès à l’eau potable à 23 000 personnes, contribuant à créer des conditions propices au retour des populations déplacées dans leurs zones d’origine.

Ces initiatives montrent que, malgré un environnement sécuritaire et logistique difficile, des solutions durables peuvent être mises en place pour améliorer les conditions de vie des populations affectées par les crises. Elles démontrent également l’importance de la coopération internationale et du soutien des partenaires, tels que la France et l’Unicef, pour mener à bien des projets humanitaires de cette envergure.

La troisième phase, en attente de financement supplémentaire, devrait consolider les progrès réalisés et étendre l’accès à l’eau potable à encore plus de communautés vulnérables, contribuant à long terme à une meilleure résilience face aux crises sanitaires.

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