Kinshasa, RDC – L’inspecteur général des finances, Jules Alingete, a lancé ce samedi 09 novembre 2024, un appel fort contre la corruption et le détournement des fonds publics, qu’il qualifie de principaux freins au développement du pays. Dans son intervention intitulée « État des lieux du phénomène de la corruption et du détournement des deniers publics : quelle réponse judiciaire », il a plaidé pour une réforme judiciaire et des mesures plus strictes pour éradiquer ce fléau.
« La gouvernance du pays est en coma à cause de la corruption, qu’il faut condamner », a affirmé M. Alingete lors de la session qui s’est tenue ce samedi au Centre financier de Kinshasa. Selon lui, la justice congolaise doit voir dans les acteurs de la corruption et les détourneurs de fonds publics les responsables directs du sous-développement du pays. Ce constat appelle, selon lui, à des réponses judiciaires adaptées et à une sévérité accrue envers les crimes financiers.
Pour renforcer la lutte contre la corruption, M. Alingete a proposé plusieurs actions : la création d’un parquet financier dédié aux affaires de corruption, une révision du Code pénal congolais pour intégrer de nouvelles infractions de criminalité financière, et le durcissement des sanctions contre les auteurs de détournement de fonds publics. Ces mesures, souligne-t-il, sont nécessaires pour endiguer les « dégâts considérables » causés par la corruption en RDC.
Les états généraux de la Justice congolaise, organisés du 6 au 13 novembre à Kinshasa, réunissent plusieurs acteurs de la justice, des finances et de la société civile pour élaborer des réformes visant à restaurer la crédibilité des institutions judiciaires et renforcer l’État de droit.