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RDC : Première pétition pour la révision constitutionnelle, 100 000 signatures remises à l’Assemblée

Le 13 novembre 2024, l’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) a déposé à l’Assemblée nationale une pétition appuyée par 100 000 signatures, conformément à la loi, afin de lancer un débat sur la révision de certaines dispositions de la Constitution de 2006. Selon Mhyrhand Mulumba, président de l’ANVC, cette révision est devenue nécessaire face à des articles qui semblent obsolètes et inadaptés aux réalités démocratiques actuelles.

L’ANVC plaide notamment pour un allongement du mandat présidentiel, suggérant de le porter à sept ans, renouvelable une seule fois, afin de permettre au président de mener à bien ses réformes et sa vision pour le pays. « Les cinq ans alloués au président ne suffisent plus pour réaliser pleinement sa mission », explique Mhyrhand Mulumba, soulignant que cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de réformes nécessaires concernant l’indépendance du pouvoir judiciaire, la forme de l’État et le suffrage universel, tous jugés trop rigides par les partisans de cette révision.

Cette pétition marque un tournant dans les débats sur la révision constitutionnelle, un sujet qui divise profondément la classe politique congolaise. Si certains membres de l’Union sacrée pour la nation soutiennent cette initiative, d’autres, notamment dans les partis d’opposition et certains mouvements citoyens, s’y opposent fermement, craignant des dérives autoritaires et un potentiel recours à un troisième mandat présidentiel.

Dans ce contexte tendu, le président Félix Tshisekedi a récemment relancé le débat lors d’un meeting à Kisangani, annonçant la mise en place d’une commission dédiée d’ici 2025 pour examiner cette révision constitutionnelle. Cette commission sera chargée de réfléchir à un texte qui pourrait mieux répondre aux enjeux spécifiques de la République démocratique du Congo, un pays aux défis multiples, tant politiques qu’économiques.

Cette initiative de l’ANVC, bien que symbolique, marque le début d’une démarche plus large qui pourrait avoir des répercussions importantes sur l’évolution politique du pays dans les mois à venir. Le processus, complexe et potentiellement long, devra encore passer par plusieurs étapes législatives avant d’éventuellement aboutir à des changements constitutionnels.

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