Le Président Félix Tshisekedi a réitéré son engagement à redresser la Minière de Bakwanga (MIBA), une entreprise clé du secteur minier congolais, lors d’une adresse tenue au Terrain Bonzola devant une foule en liesse. Accompagné de la Première Dame Denise Nyakeru, le Chef de l’État a annoncé la disponibilité de 50 millions de dollars américains pour la relance de l’entreprise.
Cette disponible s’inscrit dans la continuité des négociations menées en juin dernier par une délégation de députés du Kasaï Oriental auprès du ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa. Ces élus avaient plaidé pour le décaissement de ces fonds, une créance attendue de longue date, tout en soulignant les défis internes et structurels de la MIBA.
« Pour la question de la relance de la MIBA, j’ai apporté avec moi 50 millions de dollars. Nous aurons un œil sur l’utilisation de cet argent pour que la société soit réellement relancée », a-t-il déclaré sous les applaudissements du public.
Un contexte marqué par des tensions internes
La MIBA, autrefois fleuron de l’économie congolaise, a été fragilisée par des années de mauvaise gestion et des tensions internes. Cette situation, dénoncée par les députés du caucus du Kasaï Oriental, freine les efforts de redressement malgré les paiements mensuels de 1 million de dollars destinés à couvrir les salaires des travailleurs.
« Notre crainte est que l’Etat qui a la créance de la MIBA de l’ordre de 50 millions ne puisse décaisser cette somme uniquement pour la paie alors qu’elle peut servir pour la relance de l’entreprise », avait déclaré Alphonse Ngoy Kasanji en juin dernier.
Le Président Tshisekedi, conscient de ces défis, a souligné la nécessité d’utiliser ces fonds de manière stratégique pour relancer l’entreprise et revitaliser l’économie locale.
Les priorités du Chef de l’État pour le second quinquennat
Au-delà de la relance de la MIBA, Félix Tshisekedi a présenté les six axes prioritaires de son quinquennat, axés sur la création d’emplois, l’amélioration du pouvoir d’achat, l’accès élargi aux services sociaux de base, la diversification économique, et l’amélioration des services publics.
Dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), le Président a également évoqué les avancées enregistrées, telles que la construction d’infrastructures scolaires, administratives et sanitaires. Ce programme, selon lui, joue un rôle clé dans la transformation socio-économique des territoires.