Aller au contenu
Accueil » RDC » Sud Kivu » Sud-Kivu : La société civile dénonce l’extradition de 15 chinois impliqués dans l’exploitation minière illégale

Sud-Kivu : La société civile dénonce l’extradition de 15 chinois impliqués dans l’exploitation minière illégale

  • Sud Kivu

Le Cadre de Concertation de la Société Civile, qui regroupe des organisations telles que la Société Civile Environnementale (SOCEARU), la Fédération de la Société Civile Congolaise (FESCIV), le Mouvement des Sociétés Civiles du Congo (MSCO), la Société Civile Espoir (SOCINE) et l’Ordre des Agronomes, a exprimé son indignation face à l’extradition clandestine de 15 ressortissants chinois arrêtés dans le territoire de Mwenga. Ces derniers sont accusés d’exploitation illégale des minerais dans la région de Walungu, au Sud-Kivu.

Une déclaration commune pour dénoncer une injustice

Dans une déclaration commune rendue publique le 26 décembre 2024, ces organisations dénoncent des pratiques qui bafouent les lois de la République démocratique du Congo (RDC). « Certains détenaient des documents migratoires, mais d’autres étaient en situation irrégulière depuis près d’une décennie », ont-elles souligné. Elles précisent que de nombreux exploitants chinois opèrent avec des titres d’exploration, sans disposer des autorisations nécessaires pour l’exploitation des ressources minières.

Une extradition entourée de zones d’ombre

Le Cadre de Concertation de la Société Civile s’interroge sur les conditions de l’extradition de ces individus. « Pourquoi expulse-t-on des clandestins chinois en passant par le Rwanda, sans en informer les autorités compétentes de la province ? » ont-ils questionné.

Les dégâts environnementaux causés par l’exploitation minière illégale dans la région de Mwenga figurent également parmi les préoccupations majeures. Les organisations appellent les autorités nationales et provinciales à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces pratiques destructrices.

Appels à une gouvernance minière responsable

Le Cadre de Concertation a adressé des recommandations claires aux autorités nationales :

  • Éviter toute interférence politique qui compromettrait l’application du Code et des règlements miniers.
  • Retirer les militaires et forces de sécurité non autorisées des sites miniers.
  • Renforcer la cohésion sociale et économique pour surmonter les défis actuels du pays.

Aux autorités provinciales, le message est tout aussi ferme : respecter et appliquer strictement les lois sur la gouvernance minière, notamment la réalisation d’études d’impact environnemental et social avant toute exploitation. Le Cadre insiste également sur l’importance de réserver les Zones d’Exploitation Artisanale (ZEA) aux exploitants locaux, excluant les opérateurs étrangers sans conformité légale.

Mobilisation des communautés locales

Enfin, le Cadre de Concertation exhorte les communautés et les acteurs de la société civile à rester vigilants. « Il est crucial de protéger nos terres contre toute forme d’exploitation abusive, en respectant scrupuleusement les lois minières en vigueur », ont-ils déclaré.

Laisser un commentaire