La Nouvelle Église Méthodiste en République Démocratique du Congo (RDC) a exprimé, le vendredi 27 décembre, son indignation face à l’arrestation qu’elle qualifie d’« arbitraire et brutale » de son surintendant général, représentant légal et président, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, par la police d’immigration et la brigade anti-terroriste zambiennes.
Dans un communiqué publié ce même jour, l’Église précise que son chef spirituel, pasteur Ngoy Mulunda, également ancien président de la Commission Nationale Indépendante (CENI), s’était rendu en Zambie où il s’était enregistré légalement comme réfugié politique auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
La Nouvelle Église Méthodiste, qui exige la libération sans condition de son pasteur, déplore également les tentatives d’extradition par les services de sécurité zambiens vers la RDC, alors que le pasteur, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), bénéficie d’un statut de réfugié.
Communication de l’épouse du pasteur Ngoy Mulunda
Dans une mise à jour récente, l’épouse du pasteur Ngoy Mulunda a alerté sur le fait que son mari aurait été envoyé en prison à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental. L’épouse de Daniel Ngoy Mulunda, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a exprimé son indignation via les réseaux sociaux :
« Nos enfants et moi sommes très indignés d’apprendre l’extradition de mon mari, Daniel Ngoy Mulunda-Nyanga, à Mbuji-Mayi via Kinshasa, alors qu’il s’était réfugié à Lusaka, en Zambie, depuis plus de six mois. Le 18 décembre 2024, tôt le matin, les services secrets zambiens l’ont surpris dans son appartement, où il était seul. Ils l’ont enlevé en complicité avec les services secrets congolais, après avoir saccagé son appartement. Ils ont emporté tous ses documents de réfugié politique, légalement obtenus auprès du HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) à Lusaka, qu’ils ont ensuite brûlés, afin de l’accuser de vivre en situation irrégulière en Zambie. Par la grâce de Dieu, mon mari m’avait déjà envoyé des copies numériques de tous ses documents, qui circulent désormais sur les réseaux sociaux. Après un court séjour à Kinshasa, il a été acheminé à Mbuji-Mayi jusqu’à ce jour. »
L’Église et la famille du pasteur Ngoy Mulunda continuent d’exiger sa libération immédiate, tout en dénonçant ce qu’ils considèrent comme une violation de ses droits en tant que réfugié politique reconnu par le HCR.