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RDC – Minembwe : Moïse Nyarugabo accuse les FARDC de s’allier à des groupes armés locaux contre la milice Twirwaneho

  • RDC

Dans une déclaration faite dimanche 29 décembre 2024, Moïse Nyarugabo, leader politique de la communauté Banyamulenge et de la région de Minembwe, dans le Sud-Kivu, a accusé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) d’avoir recours à certains groupes armés locaux dans le cadre de leurs opérations contre la milice Twirwaneho dans les hauts plateaux de Fizi. Selon Nyarugabo, ces affrontements ont débuté le 25 décembre, après que les FARDC aient lancé une offensive contre la milice, accusée de tenter de prendre l’aérodrome de Minembwe pour y mener des trafics avec le Rwanda.

Moïse Nyarugabo a dénoncé la collaboration entre les FARDC et des groupes armés locaux, notamment des Maï-Maï. Il a affirmé que, face à l’échec de l’attaque initiale, les forces congolaises avaient fait appel à ces groupes pour poursuivre les combats. « Les FARDC ont laissé l’aérodrome de Minembwe derrière eux et ont poursuivi les opérations sur les périphéries de la ville, notamment à Biziba et Bikarakara », a précisé Nyarugabo, précisant que les affrontements n’ont pas eu lieu à l’aérodrome, contrairement à ce qui avait été initialement rapporté.

Le leader politique a également exprimé sa confusion quant aux motivations de ces attaques. Selon lui, la situation était calme à Minembwe avant ces récentes opérations militaires. « Les militaires des FARDC sont restés dans la cité de Minembwe avec la population sans problème pendant plus d’un an. Nous ne comprenons pas ce qui a poussé le commandant de la 21e brigade et celui du secteur Sud-Sud à lancer ces opérations », a-t-il déclaré, soulignant qu’aucun tir n’avait été entendu à Minembwe depuis un an avant le début des affrontements.

Dans ses déclarations, Moïse Nyarugabo a exprimé son inquiétude pour la sécurité de la population Banyamulenge qui a été contrainte de fuir les affrontements. Il a appelé le Gouvernement congolais à protéger les Banyamulenges, qu’il considère comme des citoyens congolais, et à ne pas utiliser les groupes armés locaux contre la population civile. « Si le Gouvernement veut mettre fin aux groupes armés, il ne doit pas commencer par les utiliser contre d’autres », a-t-il plaidé.

En réponse à ces accusations, le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 Sud-Sud, le lieutenant-colonel Marc Elongo Kyondwa, a fermement rejeté les allégations d’utilisation de groupes armés locaux par les FARDC. Selon lui, les forces congolaises poursuivent uniquement des opérations contre des groupes armés illégaux dans la région, sans recourir à de telles pratiques.

La situation dans les hauts plateaux de Fizi reste donc tendue, avec des accusations croissantes de violences et d’implication d’acteurs extérieurs dans les combats qui secouent cette région du Sud-Kivu.

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