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Kasaï Central : L’Union sacrée exige la démission immédiate du gouverneur Kambulu, accusé de propos d’opposant

Kananga, le 31 décembre 2024 – L’Union sacrée et ses alliés politiques du Kasaï Central ont officiellement appelé à la démission « forcée » et « immédiate » du gouverneur Joseph-Moïse Kambulu. Ce dernier est accusé d’avoir tenu des propos jugés « malveillants » et contraires à la vision du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans une déclaration rendue publique, les partis membres de l’Union sacrée reprochent au gouverneur d’adopter une posture d’opposant au lieu de défendre les intérêts de la province et de collaborer avec le gouvernement central.

Une déclaration ferme

« Nous exigeons la démission forcée, immédiate et inconditionnelle du gouverneur de province afin d’avoir un dirigeant de confiance qui contribuera au développement du Kasaï Central », a affirmé la déclaration.

L’Union sacrée accuse le gouverneur Kambulu d’oublier « tous les efforts et sacrifices » du gouvernement central, malgré les défis imposés par le conflit à l’Est de la RDC. Les alliés du président Tshisekedi rappellent que « grâce aux efforts du chef de l’État, les réalisations sont visibles et il faut être aveugle pour ne pas les reconnaître ».

Des réalisations mises en avant

Pour appuyer leur critique, les membres de l’Union sacrée ont énuméré plusieurs réalisations qu’ils attribuent au président Tshisekedi dans le Kasaï Central. Ils citent notamment :

Ces avancées, selon eux, démontrent l’engagement du gouvernement central à booster le développement de la province.

Les propos controversés du gouverneur

Cette demande intervient après des déclarations jugées critiques de la part du gouverneur lors d’un briefing de presse le 25 décembre, à l’issue de la visite du président Tshisekedi au Kasaï Central. Le gouverneur Kambulu avait exprimé ses inquiétudes sur l’état de la province, affirmant que « rien n’a été fait » pour résoudre les problèmes d’eau, d’électricité, de nourriture et d’infrastructures routières.

« Nous n’avons pas d’eau, pas de courant, pas de nourriture, pas de voirie urbaine », avait-il déclaré, dénonçant également l’inaction des structures locales telles que l’Office des Routes (OR) et l’Office de Voirie et Drainage (OVD).

Une pression croissante

Ces propos, perçus comme un affront à la vision et aux efforts du chef de l’État, ont suscité une vive réaction de l’Union sacrée, qui estime que le gouverneur a failli à son rôle de représentant officiel du président dans la province.

Face à cette pression, il reste à voir si le gouverneur Kambulu répondra à cette demande de démission ou s’il s’engagera dans un bras de fer politique.

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