La circulation est fortement perturbée ce lundi 20 janvier à Kinshasa en raison d’une grève des chauffeurs de transport en commun. De nombreux habitants, notamment des élèves, étudiants et travailleurs, ont été contraints de marcher pour rejoindre leurs destinations, faute de bus et de taxis disponibles dans plusieurs communes.
À l’origine de cette mobilisation, la contestation de la nouvelle grille tarifaire imposée par les autorités provinciales, qui prévoit une baisse des prix sur certains axes. Les chauffeurs du secteur privé dénoncent cette décision et refusent de l’appliquer. Ainsi, sur la ligne Kapela-Commerce, reliant plusieurs communes de la capitale, le tarif a été maintenu à 2.000 FC au lieu des 1.000 FC fixés par l’arrêté du gouverneur Daniel Bumba.
Cette grève intervient malgré l’appel du gouverneur, qui avait exhorté les conducteurs à ne pas déserter les arrêts de bus. « Nous sommes ici depuis 4 heures du matin, il n’y a aucun transport en commun. On ne sait pas comment se rendre au travail. Les chauffeurs ont décidé de faire grève malgré la décision du gouverneur, et voilà aujourd’hui nous sommes pénalisés », a déploré Michel Mawala, habitant du quartier Mpassa 1, dans la commune de N’sele, à l’est de Kinshasa.
Toutefois, la paralysie n’a pas été totale. À Ngiri-Ngiri, commune située au centre de la capitale, les bus de transport public ont continué de circuler normalement malgré l’appel à la grève. Cette situation inégale témoigne d’une contestation qui ne fait pas encore l’unanimité parmi les transporteurs, mais dont l’impact sur le quotidien des Kinois reste indéniable.