Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a sollicité 226 millions de dollars de la communauté internationale pour soutenir l’aide humanitaire destinée aux déplacés de guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette demande fait suite à l’offensive des rebelles du M23 dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu.
Dans une note adressée à la presse, l’agence a précisé que les provinces du Nord et du Sud-Kivu abritent actuellement 4,6 millions de personnes déplacées internes. Les fonds réclamés serviront à leur fournir de la nourriture, de l’eau potable, des abris et des soins médicaux.
« La recrudescence des affrontements entre groupes armés non étatiques et l’armée congolaise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu aggrave l’une des crises humanitaires les plus graves au monde. Ces violences restreignent l’accès des organisations humanitaires. Les populations déplacées ont désespérément besoin d’aide, notamment d’abris, de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Beaucoup se réfugient dans des communautés d’accueil surpeuplées, des abris de fortune ou des bâtiments publics tels que des hôpitaux », indique le communiqué.
Une réponse humanitaire urgente requise
Le HCR a souligné l’urgence de réagir face à la dégradation de la situation humanitaire. « Un accès sûr et sans entrave pour les travailleurs humanitaires doit être garanti, et des mesures de protection pour les civils, notamment les femmes et les enfants, doivent être prioritées. Tandis que le HCR demeure engagé à soutenir les communautés déplacées dans l’Est de la RDC, l’ampleur de la crise exige des mesures immédiates pour accroître l’aide disponible. En 2025, un montant total de 226 millions de dollars est nécessaire pour faire face à cette situation d’urgence prolongée en RDC ».
Insuffisance des financements et besoin de paix durable
Malgré ces efforts, l’Agence des Nations Unies a déclaré n’avoir reçu que moins de 10 % des fonds requis jusqu’à présent. Elle appelle à la fin des hostilités et au retour de la paix dans l’Est de la RDC pour s’attaquer aux causes profondes des déplacements et poser les bases d’une stabilité durable.
Depuis le début de l’année 2025, le HCR estime à 237 000 le nombre de personnes nouvellement déplacées, dont environ 25 000 sont retournées à Masisi grâce à une trêve temporaire des violences le 4 janvier dernier.